Nouvelle escapade nocturne.

Vingt trois heures...Aki tendait l'oreille. Allongée dans son lit, elle écoutait un à un les bruits qu'elle entendaient. Grand sourire, la luxueuse demeure était silencieuse. Elle se leva, et à pas de loup attrapa les vêtements qu'elle avait préparée. Une jupe en toile rose, un t-shirt manche longue vert, qui laissait ses frêles épaules dénudées, une petite écharpe rose venait parfaire le tout, sa tenue portait bien évidemment la griffe FUBUKI.
Pas de bijou, ni même de maquillage, c'était superflue, la belle aveugle était bien plus jolie au naturel. Ses long cheveux noirs étaient légèrement ondulées, et lui retombaient sur les épaules. Elle était prête, il lui restait plus qu'à réussir à sortir en douce.
Ce qui était plus facile à dire qu'a faire. Si seulement ses parents lui accordaient un peu plus de liberté, elle n'aurait pas à faire le mur.
Saké leva la tête, et couina.

« Non Saké, tu peux pas venir, j'y vais seule. Je pourrais jamais entré si ils savent que je suis aveugle. »

Le chien couina de plus belle.

« Non Saké, je me débrouillerait seule. »

Le chien se rallongea, cachant sa tête entre ses pattes pour montrer sa désapprobation, il grogna , mais un seul mot de sa maîtresse et il se tut, quoiqu'il fasse, il ne viendrait pas.
Une nouvelle fois, elle tendis l'oreille, toujours aucune bruit, elle se faufila hors de sa chambre, et descendit discrètement les escaliers. Jusqu'à là, tout se passait bien, elle savait exactement qu'elle marche risquait de craquer ou pas.
Et enfin elle sortit. En évitant tout ce qu'il pourrait trahir sa fuite d'une nuit.
L'air frais lui fit le plus grand bien. Un grand sourire aux lèvres, elle s'avançait à pas sur, malgré son handicap; elle avait tant de fois fait le mur qu'elle connaissait le chemin par coeur, quand aux éventuelles obstacles, elle les évitaient en se fiant à ses autres sens. Malgré l'heure tardive, la belle était nullement éffrayée, bien au contraire, elle avait toujours aimée sortir de nuit, et comme elle était optimiste de nature, elle n'allait pas s'en faire pour un rien.
En la voyant marcher aussi gaiement, on avait du mal à la croire aveugle, elle était resplendissante de bonne humeur et de joie, comme à chaque fois qu'elle réussisais à sortire d'ailleurs.
Elle s'arrêta, percevant d'ici les bruits de la boite de nuit, elle continua encore guider par sa mémoire et les sons qu'elle entendaient.
Enfin, elle arriva. Lorsque l'on porte un nom comme Fubuki, on n'as pas besoin d'attendre pour entrer et encore moins de se contenter d'un simple service, elle fut conduite à l'aile des V.I.P.
Elle s'y installa, grand sourire aux lèvres, elle y était enfin, elle s'assit confortablement sur l'un des sofas et commanda une boisson. Si elle n'était pas aveugle, elle aurait pu profiter de la vue que lui offrait les bais vitrées.

Nobuo était rentré sans faire de détour ce soir-là. Il pénétra dans sa gigantesque demeure et balança son sac dans le coin de l'entréen avant de s'affaler sur un canapé. Comme il pouvait s'en douter, sa mère était en déplacement à l'étranger mais son père, lui, était là. Il était encore en train de lire un livre dont le jeune homme ne soupçonnait même pas l'existence.
Nobu ferma les yeux après avoir salué brièvement son paternel trop concentré pour discuter. C'était une de ses habitudes qu'il n'avait pas perdu depuis le lycée, voire même avant. Il lisait toujours.
Nobuo finit par s'assoupir et ne se réveilla que bien plus tard, vers dix neuf heures.
Il se leva brusquement. Son père n'était plus dans le grand salon en tout cas, mais des domestiques commençaient déjà à dresser le couvert dans la salle à manger, juste à côté.
Le jeune homme se dirigea vers l'entrée, récupéra son porte-feuille dans son sac, empoigna sa veste accrochée au porte-manteau et avant de s'éclipser, il clama :

- Je sors !!

Puis il referma la porte derrière lui et s'avança dans l'allée menant à son grand portail.
La demeure Hanazawa, digne de ce nom, était vaste, moderne et soignée. Un immense jardin et une maison aussi gigantesque. Beaucoup de domestiques, et de nombreuses pièces. Nobuo n'avait pas à se plaindre, il pouvait tout avoir. Mais d'un côté il se disait qu'il ne serait pas plus malheureux s'il vivait dans une maison et une famille banale.
Tout en pensant à ce genre de choses, il avançait dans les grandes rues du quartier, enfin .... quartier était un peu décalé pour les circonstances. Il avait je ne sais comboezn d'hectares à sa disposition.
Il comptait bien aller s'éclater en boîte, ce soir.
Yumiko ne pouvait pas sortir de chez elle ce soir, il irait donc seul.
Bientôt il arriva à la hauteur de la boîte de nuit et n'eut pas besoin de jouer des coudes ni d'amadouer le videur pour entrer. Comme la plupart de jeunes d'Eitoku, comptantr parmi les plus riches, il faisait partie des V.I.P. Il entra donc sans difficultés et rejoignit la partie dite privée. Parfois il lui arrivait de se mêler aux autres dans la partie dite publique mais ce soir il n'avait pas envie de voir trop de monde.
LOrsque Nobuo arriva, il remarqua la présence d'une jeune fille assise dans un sofa. Il ne lui semblait pas l'avoir déjà vue dans les parages. Peut-être qu'elle était déjà venue, mais lorsqu'il n'y était pas.

- KOnbanwa ... dit-il joyeusement en s'asseyant à ses côtés.

La belle regardait la vitre donnant sur la piste de danse, sans, bien évidemment, voire ce qu'il se passait. Mais d'après les bruits qu'elle entendait, elle se plaisait à imaginer ce qu'il si passait. Bien que les sons étaient atténuée par l'épais vitrage, cela ne l'empêchait pas d'entendre les pulsions de la musique. Elle arrivait même à surprendre quelques discussions de personnes se situant juste en dessous. Cela l'amusait. Aki c'était toujours jugés chanceuse, même si elle était aveugle, elle avait eut la chance de voir un jour, ainsi elle pouvait toujours visualiser les couleurs dans son esprit. Ainsi, elle se faisait une idée précise de 'endroit où elle se trouvait, même si à chaque fois son idée du décor changeait...Il faudrais qu'elle pense à demander à quelqu'un à comment était réellement la pièce.
Elle souriait de son jolie petit sourire rêveurs, tandis qu'elle sirotait tranquillement son verre. Elle était bien là. Elle était bien heureuse d'avoir réussi à filer en douce, même si le faîte d'avoir du laisser son chien, celui si devait tourner en rond dans sa chambre, jappant désespérément. Dans pas longtemps toute la demeure entière saurait qu'elle était encore partit seule et dans pas longtemps, son téléphone vibrait et on lui demanderait où elle était...Bien sur comme d'habitude elle ne tirait rien et rentrerait à l'heure qu'elle voulait, son père serait mis au courant et elle recevrais un savon exemplaire et une nouvelle fois la demoiselle devrait tout faire pour dire que c'était pas parce qu'elle ne voyait rien qu'elle était totalement abruti, bien au contraire, et qu'elle était parfaitement capable de ce débrouiller seule.
Bruit de pas, la porte qui s'ouvre, une nouvelle odeur, un nouvel arrivant, bien avant qu'il ne parle, elle était sur qu'elle ne l'avait jamais vu. Mais la bonne humeur qu'elle perçut dans sa voix la fit sourire d'avantage. Il vint s'asseoir à ses cotés. Au son de sa voix, un jeune homme, dans la même tranche d'âge qu'elle, c'était tout ce qu'elle pouvait savoir pour le moment.

« Et bien, quelle bonne humeur. »

Elle souria de plus belle, gardant son regard vide strictement rivée sur son verre. Pas qu'elle ne voulais pas que le jeune homme sache qu'elle était aveugle, mais surtout que le videur n'était pas encore sortit et si lui apprenait son handicap direction la sortie.

« Je me nomme Aki Fubuki. »

C'est ce moment que choisi son portable pour sonner. Elle déccrocha.

« Oui ? Je suis sortie...Non je suis pas seul...Un ami est venu me chercher. Bien sur qu'il est toujours avec moi...Une preuve, tu me fais pas confiance...Non l'appel pas...Attend. »

Posant sa main sur le téléphone pour que Kimiko, une employée de ses parents n'attende pas sa conversation elle se tourna vers l'endroit où se trouvait le jeune homme.

« Dit...Je peux te demander un immense service ? »

Elle ne put s'empêcher de faire sa petite moue.

Nobuo observait dès à présent la jeune fille. Enfin, il essayait juste de voir à quoi elle ressemblait sans trop poser les yeux sur elle. Il avait déjà Yumiko, et ne comptait pa être infidèle au bout de quelques jours ! Ce n'était vraiment pas son genre. Âprès tout, lorsqu'il venait ici, c'était pour s'amuser, et agrandir son cercle d'amis.
Cette fille était assez grande, enfin d'après ce qu'il en jugeait vu qu'elle était assise. Elle avait de beaux cheveux bouclés qui tombaient en cascade sur ses épaules nues. Noirs, bien noirs, plus foncés que ceux de Yumiko en tout cas, et que bien d'autres filles qu'il côtoyait. Elle était assez mignonne, et devait avoir sûrement des tas de garçons à sa botte. En même temps, Nobuo, naïf, était persuadé que toutes les belles filles comme celle-ci avait tous les mecs à leurs pieds.
Elle avait baissé la tête vers son verre et le jeune homme ne pouvait pas trop voir son visage, caché par les longues mèches de cheveux retombant devant du fait de sa position penchée.
Elle lui sortit qu'il était bien de bonne humeur, et il confirma d'un signe de tête. Evidemment, il ne se doutait pas une seconde que cette belle demoiselle était dénuée de son sens de la vue, et qu'elle gardait le visage dissimulé derrière sa tignasse pour ne pas se faire remarquer par le videur qui faisait sa ronde côté V.I.P. Il ne savait donc pas que la jeune fille ne risquait pas de remarquer son signe de tête, déjà assez discret.
Par la suite, elle se présenta comme étant Aki Fubuki. Nobuo était persuadé d'avoir déjà entendu ce nom quelque part, mais qu'importe. Il se devait de se présenter lui aussi.

- Enchanté. Hanazawa Nobuo, dit Nobu.

Soudain, le téléphone de la dénommée Aki sonna et elle décrocha d'un mouvement vif du bras.
Il fut un peu forcé d'entendre la conversation, du moins ce que disait la jeune fille, car même s'ils étaient dans une salle réservée, la musique filtrait à travers les murs. Et puis les conversations des autres invités fusaient et le brouhaha était considérable. Il ne risquait donc pas d'entendre l'écho lointain de l'interlocuteur ou interlocutrice de cette Aki.
Nobuo entendait donc des bribes de conversation, des réponses à des question en fait. Et il comprit que cette fill s'était mise dans une situation indésirable. Un ami qu'elle disait ? Elle était pourtant seule.
L'information ne fit qu'un tour dans sa tête et comprit que cema risquait d'être lui l'ami qui allait la dépanner pour un soir. Cela arrivait souvent, mais dans les drama !
Il avait visé dans le mille. Moins d'une seconde après, masquant le son de sa voix au téléphone avec sa main, elle lui demanda avec une bouille de gamine qui veut un bonbon s'il pouvait lui rendre un service, elle le disait immense. Et, si immense soit-il, Nobu allait le lui rnedre car il n'avait rien à faire et qu'il s'amuserait peut-être. Même s'il savait déjà de quoi il s'agissait, par déduction, il dit :

- Bien sûr. Lequel ?

Aki se concentrait sur ce fichu vigile qui ne semblait pas vouloir quitter son poste dans la salle, elle l'entendait marcher, discuter avec des V.I.P, cent fois elle crut qu'il allait enfin partir, mais à chaque fois, il s'arrêtait faisait demi tour et recommençait son manège. Tant qu'il était là, elle devait garder les yeux baissées, comme si son verre attirait toute son attention, tout plutôt qu'on apprenne son handicape, qu'elle soit gentiment escorté à la sortit et qu'une nouvelle fois, elle ne soit traité comme une poupée de verre.
La présentation de cet inconnu d'excellente humeur la sortit de son épiage auditive du vigile qui n'avait rien de mieux à faire que de tourné en rond. En même temps; il était un peu payer pour ça.
Hanazawa...Ce nom ne lui était pas inconnu, logique, si il avait été conduit ici, ce n'était pas n'importe qui...ou plutôt, ce n'était pas le fils de n'importe qui. Lui aussi devait être l'heureux futur héritier d'une fortune colossale qu'une vie ne suffirait pas à dépenser.

« Heureuse de faire ta connaissance. »

Grand sourire sincère, tandis qu'en fin, elle avait lever la tête de son verre, le vigile ayant enfin quitter les lieux, elle ne sentait plus son eau de cologne et ne percevait plus ses pas. Cela était un soulagement, elle n'avait pu à jouer l'autruche. Mais il était peu probable que même ainsi, son interlocuteur soupçonne son handicape, la lumière était faible, même si Aki ne le voyait pas, et donnait juste à son regard une étrange couleur noir nuit, assez particulier certes, mais rien qui laissait à supposer qu'elle était aveugle.

Il était rare les fois où elle aurait volontiers jeter son portable, mais lorsqu'elle l'entendis sonner, c'était réellement ce qu'elle aurait voulu faire... Cependant, elle devait prendre ses responsabilités, si elle ne décrochait pas, Kimiko paniquerais et alerterais ses parents, tout en imaginant tout ce qu'il y avait pu se passer...Autant éviter une situation de crise. D'autant plus qu'après ça, elle ne pourrait jamais put sortir en douce.
Elle décrocha donc, s'excusant auprès de Nobuo...D'ailleurs, elle devrait aussi se faire pardonner de lui demander un tel service. Enfin, Kimiko ne lui laissait pas vraiment le choix, et lorsqu'il répondit positivement à sa demande, elle se retient de se jeter à son cou.

« Merci beaucoup. »

Grand sourire, avant qu'elle ne lui expose le service en question.

« Prend juste ce téléphone, dit que tu es venue me chercher et que tu me ramèneras. C'est tout...Là, tu ne t'imagines pas à quel point tu me sauves la vie. »

Elle était gênée de demander un tel service à un parfait inconnu, mais elle avait dut improviser et trouver une solution. Elle devrait un grand service à ce Nobuo.
Elle reprit son téléphone, avant d'annoncer à Kimiko qu'elle lui passait l'ami en question. Bon, il restait plus qu'à espérer que si l'employée glissait dans la conversation qu'Aki était aveugle, Nobuo ne serait pas trop surpris et qu'il ajourait le jeu. Mais cela, elle n'y pensait que lorsqu'elle tendit son portable vers l'endroit où il se trouvait.

Nobuo regarda autour de lui pendant que la jeune Aki dialoguait au téléphone avec je ne sais quel interlocuteur mystérieux =P. Il remarqua très vite le vigile qui faisait sa ronde indéfiniment. Le problème avec ce genre de gorilles, c'était que l'on était jamais tranquill. Le moindre petit faux pas et c'était la porte illico presto. Nobuo attendait patiemment que cet homme à l'allure sûre et à la forte ossature, ainsi qu'un visage de cerbère, quitte les lieux pour retourner surveiller l'entrée. Il n'aimait pas discuter, même si c'était de tout et de rien, lorsque ce genre de personne rôdait autour. Même si c'était son boulot.
Chez lui, lorsqu'il voulait être seul, il n'y avait pas de domestique aux alentours, et si l'une osait écouter aux portes, il faisait en sorte qu'elle en subisse les conséquences. Non, Nobuo était loin d'être méchant, mais lorsqu'il s'agissait de conversations privées, il était impitoyabke.
Une fois, une domestique avait débarqué dans sa chambre pendant qu'il était au téléphone, prétextant servir le thé. Nobu n'avait rien eu contre, mais quand il comprit que c'était un camouflage pour pouvoir s'informer, car elle mettait un temps interminable pour poser le plateau, remplir les tasses et tout le reste, il s'était énervé et aujourd'hui, il ne savait pas ce qu'était devenue cette femme indiscrète. En tout cas, elle ne servait plus la maison.
Son père Rui commençait à désespérer de voir tout son personnel disparaître les uns après les autres sur des coups de têtes de son fils. Mais il ne disait rien car il savait que quand il avait son âge, il aimait bien être seul et tranquille. Pour lire, jouer de son cher violon ou encore méditer.

Aki formula un "heureuse de faire ta connaissance", et Nobuo marmonna un "de même" en guise de réponse.
Le temps filait, cela faisait déjà un bon quart d'heure que le jeune homme était ici. Il ne se rendait pas compte de la préciosité (?) du temps. Il n'avait pas encore commandé à boire, mais ne le ferait pas tout de suite car il n'avait pas spécialement soif et puis il devait rendre ce service et boire en téléphonant, ce n'était ni conseillé, ni poli. Et la politesse, en tant que fils des Hanazawa, il l'avait apprise maintes et maintes fois. Digne légitime héritier des Hanazawa. Une partie de la fortune familiale reviendrait à Nobuo, l'autre à Misono. Nobu hériterait sûrement de la compagnie. Il pensait cela mais ne pouvait pas connaître la décision de ses parents. Après tout, pour Rui, la question ne s'était pas posée, il était fils unique. Mais Nobuo et Misono étaient deux, eux.
Il repensa à la famille de son ami Shun, les Domyôji. Le père Tsukasa avait une soeur, lui semblait-il. Il ne s'en souvenait pas.
Aki le sortit de ses pensées et lui expliqua ce qu'il devait faire. Uniquement prendre le combiné, et dire qu'il la ramenait ? Le problème en disant ça c'est qu'il devrait vraiment le faire. Avant de prendre le combiné, il regarda la jeune fille et lui dit :

- Okay, mais du coup je vais vraiment devoir te ramener. Ca te gêne pas qu'un inconnu te raccompagne ?

C'était plutôt lui qui s'inquiétait. Il ne savait pas encore si Yumiiko était du genre jalouse, et si elle apprenait qu'il avait reconduit une jeune et belle inconnue à sa demeure, comment réagirait-elle ? Oh, et puis après tout il fréquentait et aidait qui il voulait, non ? Il était certain qu'il y avait des beaux garçons dans la Rebellion.
Bref. Il attrapa le téléphone et dit :

- Hm. Moshi moshi ? Oui, oui, elle est à côté de moi. Euh... Oui, je la ramène lorsque la soirée sera finie, je vous l'assure. Oui, à pied. Hm pardon ??

Nobuo venait d'apprendre que la dénommée Aki assise à côté de lui était aveugle. En effet, la personne à qui il s'adressait, une femme en l'occurence, venait de lui dire : "faites attention à ce qu'elle ne trébuche pas, elle a encore laissé son chien." et donc il avait très vite compris le handicap de la demoiselle.
Pour rattraper son pardon lancé sous l'étonnement, et que son interlocutrice ne trouve pas ça étrange qu'un ami de Aki ne soit pas au courant, il ajouta précipitemment :

- Désolé, il y avait du bruit. D'accord, j'y veillerais. Au revoir.

La belle devait à tout prix trouvée une combine lorsqu'elle partait ainsi en douce, elle ne pourrait pas toujours demander à un inconnu de jouer un de ses amis... Il fallait qu'elle y songe sérieusement, un jour ou plutôt une nuit pas faîte comme une autre, Kimiko appellerait ses parents avant de l'appeler elle et là, jamais plus elle ne pourrait se glisser hors de chez elle, elle aurait toujours quelqu'un sur le dos pour la surveiller encore plus qu'aujourd'hui. Et cela, la belle ne le supporterait jamais, c'était déjà bien assez dur comme cela, elle ne pouvait vraiment plus vivre dans une prison dorée, aussi grande soit elle.
Pour le moment, un problème à la fois, elle ne pouvait pas tout gérer en même temps.

« Ne t'inquiètes pas, tu n'as pas besoin de réellement me raccompagner, je me débrouillerais seule pour le reste. Tu en fait déjà suffisamment. »

Vrai, elle ne pouvait pas pousser la gentillesse du jeune homme jusqu'à la reconduire chez elle. Et puis, elle avait réussi à venir ici seule, elle pourrait bien repartir seule, elle en avait l'habitude à présent. Et puis elle senti comme de l'inquiète ment dans la voix de Nobuo, à quoi cela était dut, elle ne savait pas, elle n'était pas devin après tout, mais elle ne voulait pas l'embêter plus qu'elle ne le faisait. Il était sans doute venue passée une soirée tranquille, pas sauver les demoiselles en détresse.
Elle lui tendis donc le portable avec son plus jolie sourire désolé. Priant intérieurement pour que tout ce passe bien, elle but une gorgée de son verre.
Pour répondre à la question que Nobuo venait de poser, non, cela ne la dérangeait pas du tout qu'un étranger la raccompagne chez elle, la belle avait tendance à faire confiance au premier venu, elle ne voyait le mal nulle part.
Se reconcentrant un peu, elle écouta la conversation qui se déroulait entre Kimiko et le jeune homme serviable. Elle failli s'étouffer lorsqu'il laissa un ''pardon'' sous le coup de l'étonnement, pas de doute, il savait à présent l'handicap de la belle. Cela ne la gênait guère, tant qu'il ne courait pas prévenir le videur et surtout qu'il ne lui lançait pas un regard plein de pitié...Nobuo se ratrrapa à merveille.
Elle reprit son portable. Et avec une sincérité déconcertante, elle continua de mentir à Kimiko.

« Non, c'est moi qui suis désolé, j'ai oublié de te prévenir cette sortie était prévue depuis longtemps et avec tout ce qui se passe cet ans si, cela mettait sortit de la tête. Oui, à plus tard. »

Elle soupira tout en raccrochant, elle avait réussie. Elle venait d'éviter un drame. Elle se tourna vers le jeune homme, grand sourire aux lèvres, tandis qu'elle rangeait son portable dans sa poche.

« Je ne sais pas ce que j'aurais fait soit toi. Merci, je te dois un service. Tiens, je vais t'offrir un verre, prend ce que tu veux, moi qui offre. »

La belle avait retrouver son charmant sourire rêveur. Elle était soulagé que tout ce soit bien passée.

Nobuo regardait Aki d'un autre oeil, à présent. Mais il essaya de ne pas se montrer trop doux avec elle et trop serviable etc, sinon elle allait penser qu'il agissait par simple pitié, et Dieu sait si les gens ayant un tel handicap détestent la pitié des autres. Lui-même n'avait jamais fait face à ce problème car il n'avait personne d'infirme dans son entourage mais il se doutait bien que lorsqu'on avait un problème on n'aimait que tout le monde dise "la pauvre !" "Je la plains..." "Ca doit être si dur !!" Lorsque Shun avait perdu sa mère, Nobuo se souvenait que dès qu'on le plaignait, il s'énervait et commençait à frapper tout le monde. Pendant ce genre de période, Nobuo se tenait à l'écart, car il avait beau avoir une grande bouche, la langue bien pendue et la détermination en prime, face à Shun il ne faisait pas le poids. Pourtant, leurs deux pères, quand ils se tapaient dessus, ils avaient le même niveau. Même que Rui arrivait souvent à contrer et esquiver Tsukasa. Mais trêve de bavardage.
Aki signala qu'il n'était pas obligé de la raccompagner, qu'il en avait déjà assez fait. Nobuo était rassuré d'un côté, cela lui enlèverait un poids de la conscience. Sauf qu'il avait affirmé à son interlocutrice qu'ik devrait rameber la jeune fille. Donc ce ne serait pas très crédible si elle rentrait seule.

- Moi je veux bien mais si tu te fais choper à rentrer seule ça va nous retomber dessus à tous les deux.

Nobuo regardait le serveur passer et repasser. Le videur avait fini par retrouver le chemin de la sortie, et Nobuo comme Aki en étaient soulagés ! Nobu se doutait bien que si la jeune fille avait gardé sa tête rivée sur son verre, c'était pour passer le plus inaperçue possible face au vigile-gorille. Il l'avait vite compris maintenant qu'il savait pour son handicap.
Il l'écouta converser avec la personne au bout du combiné, elle détournait la vérité en lui expliquant par a+b qu'elle avait oublié de la prévenir pour cette soirée prévue depuis longtemps.
Le jeune homme rit discrètement. Elle avait un don pour retourner la situation à son avantage, cette fille ! Malgré le fait qu'elle soit aveugle elle avait plein de tours dans son sac.

- Si ça ne te dérange pas, je te reconduirai. Je serais pas tranquille sinon !

Il l'entendit ensuite proposer de lui offrir à boire pour le remercier. Ce n'était pas une nécessité, même si Nobu avait soif ! Il avait largement assez d'argent pour se payer bon nombre de boissons pendant la soirée. Mais il avait comme l'impression que Aki serait déçue s'il refusait sa proposition. En même temps, ce n'était pas tous les jours qu'on lui offrait à boire, d'habitude c'était lui qui payait la tournée ! =)

- Hm si tu veux. Je prendrais une bière alors.

« Ne t'inquiètes pas pour ça, j'ai bien réussi à sortir sans que personne ne le remarque, j'arriverais bien à rentrer en faisant de même. »

Elle ne pouvait pas lui demander ce service là, elle l'avait déjà suffisamment importunée comme cela. La prochaine, fois, parce qu'il y en aurait malgré ce que tout le monde pourrait lui dire, elle devrais absolument trouvée une parade à se coup de fils...tout cela serait tellement plus simple si elle pouvait sortir comme elle le pouvait et sans chaperon...Mais pour ses parents c'étaient trop demander, ils voulaient tant la protéger de tout et de rien...
Elle secoua la tête il fallait qu'elle arrête de se perdre ainsi dans les méandres de ses pensées.
Même si elle ne le montrait pas, elle était soulagée, de une, elle ne rentrerait pas chez elle illico et sous escorte et de deux, elle n'avait perçut aucune gêne ou aucune pitié dans la voix de son interlocuteur. Peut être un peu de compassion, de la gentillesse et de la sincérité.

« Et puis si par hasard on se rendait compte de la...supercherie, je ne laisserais rien retomber sur toi. »

Elle était assez grande pour assumer ses fautes toute seule.
A la deuxième tirade de Nobuo, elle fut tout ce qu'il y a de plus surprise, elle ne s'y attendait pas.

« O...oui... Si tu veux...»

Elle baissa quelques instants les yeux.

« Je suis vraiment désolé, je voulais pas t'entraîner la dedans. »

Elle releva son regard, un nouveau sourire sur ses fines lèvres, tandis qu'il acceptait qu'elle lui offre un verre. Elle porta son attention, sur la salle, localisant le serveur par son parfum étrange. Il était pas loin d'eux. Elle leva rapidement sa main et l'interpella, d'un petit signe de main. Elle ne craignait pas que le serveur voit son handicap, elle savait a faible luminosité de la pièce et il lui suffisait juste de baisser un peu les yeux.
Le serveur arriva et elle commanda deux bières, celui ci se contenta d'un signe de tête et repartit.
Elle ne sait pas pourquoi cela lui revenue maintenait, mais elle se rappela où elle avait entendu le nom d'Hanazawa il y a peu de temps...C'était au lycée.

« Dit, tu ne serais pas d'Eitoku ? »

Son jolie sourire ne quittait pas ses lèvres, elle avait bien l'intention de profiter au maximum de cette soirée qu'elle c'était accordée.

Nobuo avait accepté ce service sans trop poser de questions mais là, tout de suite, une ou deux lui brûlaient les lèvres. Déjjà il ne comprenait pas pourquoi Aki était obligée de mentir pour pouvoir sortir en paix. Oh non, ça ne devait pas être uniquement pour faire le mur, les gosses de riches ont tout de permis en général ... Non, il pensait que cela devait avoir un rapport direct avec son handicap. C'était troublant. Si c'était à cause de ça, les parents ne devaient pas se rendre compte qu'ils étouffaient la jeune fille. Surtout qu'elle avait tout l'air de savoir se débrouiller, puisqu'elle était parvenue jusqu'ici sans encombre, qu'elle avait esquivé le regard de molosse du vigile, et qu'elle reconnaissait très vite les personnes qui l'entouraient. Mais, même si Nobuo, avec toutes ses hypothèses, était en train de se persuader que c'était bel et bien pour cette raison qu'Aki mentait, il lui fallait lui demander pour en avoir le coeur net et ne pas raconter de sornettes.

- Dis-moi, tes parents te sur-protègent à ce point pour que tu doives leur mentir de la sorte ?

Ce soir-là, Nobu jouait les curieux. Mais cette situation délicate dans laquelle se retrouvait la jeune fille l'embêtait. Peut-être qu'elle ne voudrait pas répondre en prétextant que cela relevait du domaine du privée, ou qu'elle détournerait la question, ou alors elle lui dirait la vérité. Le jeune homme pouvait s'attendre à tout, surtout qu'ils ne se connaissaient que depuis le début de la soirée. Elle avait donc largement le droit de refuser de raconter sa vie et ses problèmes personnels, Nobuo ne la jugerait en aucun cas pour cela.
Aki ajouta ensuite que si quelqu'un venait à découvrir leur plan monté à la dernière minute, elle ne ferait rien retomber sur lui. Il sourit et, reconnaissant, la remercia.

- C'est vraiment gentil de ta part. Mais tu sais, tu n'es pas obligée. Ce serait bête que tu ne puisses plus sortir pour m'avoir couvert. Je me suis empêtré dans tes affaires de famille en acceptant ce service, j'assume. ^^

Nobuo était un peu lunatique. Tout à l'heure, il avait l'air de dire qu'il serait bien ennuyé s'ils venaient à se faire attraper la main dans le sac, et là, il affirmait le contraire. Mais c'était qu'entre temps, mister Nobu avait réfléchi. Après tout, quand on accepte de rendre un service, on le rend jusqu'au bout.
Apparemment, même si l'intonation de sa voix avait un peu changé, qu'elle avait l'air un peu moins sûre d'elle et que Nobuo avait perçu un léger tremblement dans sa voix, Aki avait l'air d'être d'accord qu'il la raccompagne quand même.

- Okay. Alors on rentrera quand on en aura marre alors.

Lorsqu'elle s'excusa, il s'empressa de répliquer aussitôt :

- Nan mais c'est rien ! Si tu n'avais pas été là j'aurais passé la soirée à boire, à regarder les gens aller et venir et à penser à ma cop...

Merde ! C'était pas le moment de parler de ça ! En même temps c'était machinal, Yumiko était omniprésente dans sa petite tête d'enfant gâté, enfin pas tant que ça, contrairement à d'autres. Il avait bien fait de se taire au bon moment, ou presque. Cela ne se faisait pas de balancer ce genre de chose à une jeune fille inconnue, enfin plus tout à fait à présent. Cela prouvait tout de même que Nobuo avait un gros manque de tact.
Heureusement que par derrière, Aki lui demanda s'il était d'Eitoku. Le jeune homme, un peu étonné, répondit :

- Heu, ouais. Je suis le frère de la seule fille du D4.

Avec ça, Aki l'identifierait tout de suite, en théorie.

Aki éclata de rire à la question de Nobuo, elle ne put s'en empêcher.

« Est ce que le faîte que je sois obliger de faire le mur pour aller à une simple boite t'as mis sur la voix ? »

Elle se reprit.

« Sur-protéger est un bien petit mot pour qualifier leurs attitudes...Kimiko, la personne avec qui tu viens de parler est censé veuillez sur le moindre de mes gestes...Tu ne t'imagines même pas à quel point j'ai du me battre pour gagner l'autorisation de poursuivre mes études dans un lycée. »

Elle soupira, oh que oui elle avait lutter, ses parents, particulièrement son père, c'était opposé corps et âme à son intégration à Eitoku, toutes les excuses étaient valable même les plus improbable, mais tout cela appartenait maintenant au passée.

« Donc, tu n'as pas à t'inquiéter qu'on me prives de sortit puisque c'est déjà le cas. »

Grand sourire amusée. Elle s'arrêta là, elle n'allait pas non plus s'épamcher sur sa vie.

« En tout cas je te remercierait jamais assez. »

Sa voix avait repris toute sa gaieté, la surprise disparu, elle ne pouvait trouver que le geste du jeune homme, généreux. Beaucoup de personne aurait refuser, ce faire accompagner par un inconnu la nuit tombée, n'était pas si sur que cela, mais notre belle aveugle avait une légère tendance à faire confiance un peu à tout le monde, beaucoup la croyait naïve, notamment sa mère qui ne cessait de lui demander d'être plus méfiante.
Aki était assez attentive pour prêter à n'importe quelle mot d'une phrase, ainsi, le début cop ne lui échappa pas, et elle savait très bien ce qui suivait après. Mais pour le moment elle ne dit rien, pour l'instant...

« Il me semblait bien avoir entendu ta voix et ton nom quelques parts... »

Le serveur refis son apparition avec les deux bières qu'il déposa rapidement, avant de partir rapidement, non sans avoir jeter un regard à la belle et pas pour son handicape qu'il n'avait même pas remarquer...
Elle poursuivit tandis qu'un sourire amusée ce dessinait sur ses lévres.

« Et ta copine, elle est aussi d'Eitoku ? »

Nobuo sourit, c'était tout ce qu'il savait faire de mieux. Paraît-il, d'après Yumiko, qu'il avait le plus beau sourire qu'elle n'avait jamais vu. C'était flatteur. Il ne fallait pas faire trop de compliments à ce jeune homme, cela lui risquait très fort de lui monter à la tête, et la grosse tête, lorsqu'il l'avait, il la gardait pendant un bon moment.
Lorsqu'Aki fit sa remarque sarcastique, Nobuo lui répondit aussi sec et la coupant presque :

- Je crois que oui.

Ensuite elle se reprit et lui expliqua que le mot "sur-protéger" n'était pas assez fort, que c'était encore pire que la sur-protection. Déjà que cette attitude était difficile à imaginer, y avait-il pire dans ce domaine ? Apparemment ...
Elle lui expliqua calemement qu'il avait eu affaire à une certaine Kimiko, tout à l'heure, au téléphone, et que son rôle était de surveiller les moindres faits et gestes de la jeune fille. Nobuo fit la grimace qu'heureusement, Aki ne pouvait voir. Il ne supporterait pas d'être surveillé de la sorte en permanence. Elle ajouta aussi, comme s'il n'en avait pas assez entendu, qu'elle s'était battue pour continuer ses études au lyée.

- Mais c'est vraiment horrible ça ! s'exclama-t-il, indigné. Ils pourraient comprendre que c'est déjà assez dur pour toi cet handicap et qu'ils te compliquent la vie plus qu'autre chose ... continua-t-il en parlant à voix basse au cas où le vigile ferait une soudaine réapparition inattendue.

Par la suite, la jeune aveugle lui dit avec un sourire entre la compassion et la déception qu'il n'avait pas à s'inquiéter de si elle serait privée de sortie puisqu'elle l'était déjà, d'après ses dires. Nobuo enrageait; comment, en tant que parent, pouvait-on être aussi stupide ? Enfin, stupide, peut-être qu'il parlait, ou plutôt pensait trop vote. Il n'était pas à la place de ces gens, il n'avait pas d'enfant aveugle, il n'avait donc aucun droit de juger. En même temps, ses parents à lui étaient assez cool, pour de riches homme et femme d'affaires, influents dans tout le Japon. Il avait de la chance.
Puis Aki le remercia car il avait pris la définitive décision de la raccompagner.

- Ha, mais c'est rien. T'habites vers où que je me fasse une idée ?

Si elle était du coin des V.I.P., c'était qu'elle aussi devait être issue d'une famille importante. Elle devait donc vivre dans les quartiers riches, comme lui, dans une gigantesque maison que tu ne connais même pas tous les recoins tellement c'est grand.
Apparemment, Aki avait déjà entendu sa voix au lycée. Ce n'était pas étonnant, Nobuo avait la langue bien pendue, et il était rare de ne pas l'entendre parler. Surtout au lycée, c'était lui le moins discret.
C'est le moment que choisit le serveut pour amener la commande. Nobu saisit sa bière et commença à boire tranquillement. C'est alors que Aki fit allusion à sa copine. Le jeune homme, en train de boire, faillit s'étrangler. Elle avait donc compris, même s'il n'avait pas fini sa phrase ? On dit que les gens qui n'ont plus la vue ont les autres sens plus décuplés. Il en avait une preuve flagrante.

- Heu, oui, mais tu ne la connais sûrement pas.

[même s'il me semble que vous avez fait un rp ensemble, nan ? =)]

Horrible, le mot était faible, notre belle trouvait cela invivable, c'était pour ça qu'elle filait en douce. Rester trop longtemps enfermer dans la même pièce, elle ne le pouvait plus, elle avait besoin de pouvoir sortir, de se promener, sans avoir une dizaines de personnes avec elle pour la surveiller, elle voulait se sentir libre, elle devait se sentir libre, chaque fois qu'elle devais rester enfermée seule dans la demeure, son estomac se contractait et une boule se formait au creux de sa gorge, elle secoua la tête, chassant ses funestes pensées. Elle était libre ce soir, inutile de gâcher la soirée en ressassant sans cesse ses problèmes/
Elle sourit lorsqu'elle entendu le jeune homme parler à voix basse, il n'était pas difficile de savoir pourquoi il prenait garde pour le au cas où quelqu'un pourrait les entendres.

« Je sais...Mais je n'y peux rien...pour le moment. »

Elle garda toute la chaleur dans son sourire et poursuivi avec toujours autant d'entrain dans ses propos.

« Et puis, tu n'es pas obligés de parler si bas, le serveur est occupé au bar et le vigile...Je le sentirai venir avant même qu'il ne puisse nous voir, il empeste l'eau de cologne à des kilomètres à la ronde. »

Elle ria doucement, certes elle n'avait put le don de vue, mais en compassion, elle avait appris à se servir des autres sens que les personnes normaux négligeait, c'était une compensation comme une autre, et Aki s'en accommodait très bien.
Vers où habitait elle ? Question facile quoique la belle n'avait pas les mêmes repères que le jeune homme. De toutes les manières sa demeure était assez connue, c'était un ancien petit temple pour lequel ses parents avaient eut le coup de foudre, ils l'avaient racheté, fait quelques travaux et le tour était joué, la maison des Fubuki était à présent un lieu de vie magnifique qui faisait pâlir d'envie plus d'un homme, même parmi les plus riches.

« C'est l'un des ancien temple de la ville, un peu en retrait par rapport au centre ville, et pas très loin du lycée. »

La belle n'arrivait même plus à retrouver le nom de la rue.
Lorsqu'elle parla de sa copine, elle entendis Nobuo s'étouffer, il semblait surpris, il était vrai que peu de chose échappait à la belle.

«Qui sait ? J'ai entendu parler de beaucoup de monde à Eitoku, puis je avoir son nom ? »

Il est vrai que la belle avait peu les oreilles qui traînaient partout, personne ne faisait vraiment attention à la belle, si bien qu'elle pouvait écouter n'importe quelle conversation l'air distraite sans que personne ne la remarque, elle était au courant de beaucoup, et en savait un peu sur tout le monde, écouter les bruits de couloirs, même si elle ne les croyaient jamais, amusait la demoiselle, c'est fou le nombre de bêtise qu'elle pouvait entendre, le nombre de rumeur insolite qu'elle avait entendu ne se comptait même plus...

Nobuo tenta un sourire maladroit. Même si Aki ne le voyait pas comme lui voyait le sien, elle le percevrait peut-être, qui sait ... Nobuo n'avait jamais ressenti cette sensation de compassion envers quelqu'un, cette envie de révolte. Sauf pour Yumiko, qui l'avait beaucoup touché. Ces derniers temps, le jeune Hanazawa faisait des rencontres qui lui changeaient le caractère ... Avant, on l'aurait qualifié d'impulsif, de blagueur, de déconneur même, et à présent on le trouverait plus réfléchi, plus sérieux et plus mature aussi. Ses parents seraient ravis du changement, surtout sa mère, qui jugeait qu'il n'en faisait un peu trop qu'à sa tête. Heureusement, ses deux paternels étaient très agréables avec lui et même s'il devait conserver sa touche d'humour décalé toute son existence, ça ne les gênerait pas, puisque son père Rui était toujours aussi rêveur qu'à ses époques du lycée, et sa mère Shizuka était dans le même contexte. Seule Misono semblait avoir été mise dans un moule qui ne lui convenait pas. Quoique, elle s'en accomodait très bien.

- Mouais ... c'est dommage.

Lorsqu'Aki lui signala qu'il pouvait parler normalement en lui expliquant que le serveur était loin et qu'elle sentirait très vite la présence du vigile à cause de la surdose d'eau de Cologne, le jeune homme ne put s'empêcher de rire avec elle.
C'est vrai que sur ce coup là, elle avait raison : lorsqu'il était passé près d'eux tout à l'heure, Nobuo avait senti une forte odeur de parfum qui l'avait dérangé.

Par la suite, la belle demoiselle lui indiqua comme elle le pouvait son lieu de résidence. Un ancien temple près du lycée ? Hm, cela lui disait vaguement quelque chose ....
Effectivement, il était déjà passé devant cette demeure à plusieurs reprises lorsqu'il séchait les cours pour aller se balader on ne sait où. C'était une résidence assez grande, aménagée, et très belle, elle pourrait donner de la concurrence aux autres riches demeures des environs ... Sa maison à lui, si on pouvait appeler l'immense étendue de sa demeure une maison, était certes vaste, moderne et possédait un grand jardin, mais à ses yeux elle n'avait pas autant de charme que cet ancien temple racheté par les Fubuki. C'était donc cette jeune fille qui habitait les lieux ?

- Ah oui, je vois où c'est !

Aki remit l'histoire de Yumiko la fameuse copine du frère de la seule fille du D4 (j'avais envie de mettre une phrase longue et pourrie ^^"). Elle voulait à présent savoir son nom.
Nobuo hésita. Il ne voulait pas parler d'elle à tout bout de champ, comme ça ... Mais en même temps, les deux jeunes lycéens s'étaient mis d'accord sur un point : leur relation ne serait pas tenue secrète au lycée. Le problème était qu'ils n'étaient pas au lycée, mais dans le coin V.I.P. d'une boîte de nuit !
Il soupira puis dit :

- Elle s'appelle Yumiko Lee ... Mais évite d'en parler autour de toi, car après je vais me faire harceler par les autre filles ...

Il avait dit cela naturellement, pensant que la jeune fille comprendrait ce à quoi il tentait de faire allusion. C'était son excuse, les autres filles jalouses, car il ne voulait pas ébruiter ici la situation sociale de Yumiko, pour ne pas lui créer d'ennuis.

Elle était heureuse d'entendre le rire de son interlocuteur, mais ce qu'elle disait n'était pas dénuée de sens, malgré ce que l'on pouvait croire, la belle était attentifs au moindre bruit et à la moindre odeur. Elle était aux acquêts pour la simple et bonne raison qu'elle ne voulait pas ce voir virée de l'établissement et encore moins rentrée chez elle. Cela ne ferais que donnée raison à ses parents, et cela, elle ne pouvait l'accepter, surtout si c'était pour entendre encore et encore le même sermon et pour se faire dire qu'être aveugle signifiait la faim de toute vie sociale...Stupidité
Elle préféra songer à autres choses. Comme de se re concentrer sur sa discussion avec le jeune homme.

Au moins il connaissait à peu près l'emplacement de sa demeure, parce que si la belle devait se repérer c'était en fonction de chose non visuel, tel que des bruits ou des odeurs, elle savait par exemple qu'une fois qu'on s'approchait de son lieu de vie, elle pouvait sentir l'odeur des fleurs de cerisiers, il y en avait un certain nombre en bordure de chemin. Ou alors, à partit du moment où l'on entendait le son de la rivière c'était qu'on venait tout juste de dépasser le lycée.
Le genre de chose auxquels un voyant ne prêta jamais attention. Dommage, ils ne savaient pas ce qu'ils perdaient.

La dernière fois que la demoiselle avait vu à quoi ressemblait sa demeure, la belle ne devait pas avoir plus de 7ans. Pourtant, elle en gardait un souvenir inoubliable, elle savait exactement à quoi ressemblait chaque recoin de la demeure, et elle savait à quelle point cela pouvait être magnifique, c'était une demeure à la fois atypique et somptueuse, jamais elle ne pourrais effacer cette image de son esprit. Et puis, même si elle était aveugle, elle connaissait la maison mieux que personne.

« En même temps, on ne pas dire qu'il passe inaperçu. »

Légère ironie dans ses propos, mais dénuée de toute méchanceté.

Yumiko Lee... Ce nom ne lui était pas inconnue ce n'était pas la première fois qu'elle l'entendait, mais, ce qu'elle avait appris n'était que des bruits de couloir rien de bien intéressant en somme, elle ne se fiait jamais aux ragots pour juger quelqu'un...

« Ne t'inquiète je serais me taire... Mais si je puis me permettre un conseil, évite de rendre cette relation public au lycée, ton fan club risque de ne pas être très contente. »

La belle ne plaisantait pas, parmi tout ce qu'elle avait entendu, elle avait surpris les conversations de ce qu'elle nommait les groupies et elles n'étaient pas tendre à avec les jeune filles qui avaient le malheurs de s'afficher ou même de parler avec Nobuo.

« J'entends pas mal de chose, alors soit prudent. »

Sont interlocuteur pouvait avoir confiance en la demoiselle, la belle préférait mourir plutôt que de dévoiler un secret, elle était muette comme une tombe et ce qu'on lui disait, elle le gardait exclusivement pour elle.

La soirée se passait pas trop mal. Nobuo pensait au départ rester une petite heure, pour oublier un peu le quotidien, s'élogner un moment de chez lui, et ne pas servir de mur supplémentaire face à ses parents. Son père, du moins, puisque sa chère maman n'était quasiment jamais au domicile familial.
Son père, lui, était bien souvent plongé dans ses livres ou son travail ... Misono, quant à elle, passait la plupart de son temps libre dehors avec ses amies ou avec le D4. Nobuo se sentait bien à part ... Avant, il dépensait son temps libre à vagabonder je ne sais où avec sa soeur, à faire les quatre cents coups un peu partout. A présent, ils vivaient dans un monde totalement différent, l'un de pouvoir et l'autre de blagues et de détente. Leur gemellité n'avait pas réussi à contenir le lien qui les unissait auparavant.
Heureusement, maintenant qu'il était avec Yumiko, le temps lui paraissait moins long, et les absences répétées de sa soeur semblaient moins pesantes. Cette fille avait ensoleillé sa petite existence de gosse de riche qui n'en a rien à cirer, de blagueur invétéré qui est le premier à se faire remarquer en cours ou dans les couloirs ...
Mais ce soir-là, il avait décidé d'aller en boîte, sans Yumiko, sans Misono, sans ses précieux amis, juste lui-même, pour décompresser, penser à tout et rien.

Pensant tout d'abord s'installer confortablement sur un sofa en sirotant un peu d'alcool tout en écoutant la musique en fond qui se faisait entendre depuis la salle principale de la boîte de nuit, cette salle où il n'était pas. En tant que digne fils des Hanazawa, il se devait de rester auprès des V.I.P., avec ses "semblables".
Même s'il entrait par l'entrée principale, au bout d'un moment il y avait toujours quelqu'un qui remarquait sa présence et qui lui disait gentiment, sans sous-entendus : " oh, Monsieur Hanazawa !! Que faites-vous ici ? Venez donc rejoindre vos camarades de votre rang ..." Et ça, franchement, ça le saoûlait vraiment, car il n'était pas libre de ses mouvements, il était en cage. Et ça l'énervait, car on le cataloguait d'entrée. Il était fils d'un riche personnage alors il se devait de rester avec les riches. Voilà tout, on le mettait dans un moule. De plus, la plupart des jeunes "riches" étaient assez crâneurs et avaient la grosse tête car ils pouvaient obtenir ce qu'ils voulaient.
Heureusement, cette jeune demoiselle, Aki, n'était pas comme eux, elle était drôle, amusante, touchante et elle avait un point de vue sur les gens assez large. En plus, elle était traitée comme une poupée fragile à cause de son handicap, ce qui la rendait d'autant plus forte. Il aimait bien discuter avec elle. Il en était venu jusqu'à lui proposer de la raccompagner et de lui rendre un service de taille alors qu'ils ne se connaissaient même pas. Mais passons ....

- C'est sûr qu'il ne passe pas inaperçu ... Il est tellement imposant !! Mais c'est vraiment très beau la manière dont vous l'avez "transformé" ...

Les paroles suivantes sortant de la fine boucher de la charmante jeune fille concernèrent Yumiko. Apparemment, ce nom lui disait vaguement quelque chose, elle aurait entendu des choses qui circulaient ... Elle lui conseilla de ne pas mettre cette relation publique au lycée car son petit fan-club n'apprécierait pas la "trahison" ...
Nobuo soupira et en sirotant son verre il expliqua :

- Elle, elle tient à ne pas garder le secret. Elle ne compte pas le clamer sur touts les toits non plus, mais elle ne veut pas se cacher. En ce qui concerne les autres filles, elles n'ont aucun pouvoir ni aucune loi sur moi, tu sais ...

Nobuo était quand même soulagé que Aki accepte de tenir sa langue, car il ne tenait pas à ébruiter toute la population ici présente de sa vie privée et sentimentale. ce n'est pas qu'il avait honte, mais Yumiko serait méprisée si on apprenait son statut social, car les gens issus de milieux semblables à Nobu sont sans pitié, et pensent que les gens qui ne sont pas riches sont des loosers.