Épreuves sportives [PV Yumiko]

Tsuyoshi avait vraiment mal commencé la journée. Tout d’abord, son réveil avait sonné avec une abominable chanson –il devrait penser à acheter la station pour qu’elle ne passe plus que ses tubes préférés !-, ensuite son tube de dentifrice était vide ! Et pour finir… La malédiction suprême, la cerise sur le gâteau, le point noir sur la peau satinée… Il n’y avait plus sa marque de céréales de prédilection. Il avait menacé les cuisiniers et tous les employés de la maison de licenciement, qu’aucun d’eux ne trouverait de boulot après ça, mais… finalement sa mère s’interposa. Avec un calme olympien, elle réussit en un seul tour de main à remettre son fils à sa place et à lui faire avaler une autre sorte de corn flakes ! Exploit étonnant, certes, mais digne de la femme d’Akira Mimasaka après tout !

Le jeune homme dut donc s’excuser auprès du personnel avant de partir au lycée. Il l’avait bien évidemment fait de mauvaise grâce. Ce qu’il haïssait ce genre de personnes ! Devoir s’abaisser à utiliser ses mains pour vivre… Que c’était dégradant ! Néanmoins il devait donner au moins un avantage à ce genre de… personnes : il se sentait supérieur en leur présence et il adorait ça. Muhahahaha ! Vous aviez cru qu’il allait faire un vrai compliment, n’est-ce pas ?! Que vous êtes naïfs ! Tsuyoshi ne fait que très rarement des compliments. Et s’il le fait, ce n’est qu’à travers les vers d’un poème… Et encore, c’est vraiment bien dissimulé parfois…

Le jeune fils de yakuza donnait comme toujours l’impression de s’être préparé à la va-vite ce matin. Ses cheveux étaient ébouriffés et retombaient épars autour et sur son visage. Il ne portait qu’un haut noir moulant sans manches, un pantalon gris qui flottait un peu et au-dessus de tout ça, une veste blanche qu’il avait négligemment mis sur son épaule. Pour accessoire, quelques bracelets en cuir autour de ses poignets. Pas de montre. Non, il n’aimait pas en porter, car cela serait reconnaître que le temps a de l’importance. En tant que poète et qu’être humain, Tsuyoshi ne voulait pas l’avouer.

Il était l’une des rares personnes riches de l’école à daigner venir à l’école à pieds. En effet, l’air et l’exercice ne lui faisait pas de mal. Et puis ainsi… Il accentuait ce petit côté rebelle et contre le règlement qu’il avait au fond de lui. Puéril, non ? N’ayez pas la folie de le lui dire, sinon je ne réponds pas de ses actes. Surtout aujourd’hui. En plus, Tsuyoshi faisait toujours bien de marcher, car le vent jouant dans ses mèches rebelles lui conférait un style inimitable –du moins… inimitable pour beaucoup de personnes.

Lorsqu’il arriva à l’école, il devait être environ huit heures. Désolé de vous l’apprendre, mais Tsuyoshi était toujours à l’heure pour les cours. Ce n’est pas pour ça qu’il ne les séchait pas, mais sa mère le surveillait étroitement et s’il n’allait pas une seule fois à l’école… Il ne préférait même pas savoir ce qui lui arriverait. C’est pourquoi le gentil petit fils à sa maman lui obéissait sagement et ne manquait jamais la sonnerie d’Eitoku. Il ne le manquait jamais… surtout depuis les Jardins ou le Réfectoire. De toute façon personne ne lui disait jamais rien. Et la première qui le ferait… Ça irait mal.

Ce fut donc ainsi que, ne trouvant aucun de ses amis pour jouer un mauvais tour à quelqu’un, Tsuyo se retrouva en cours. Quoi ?! Mais c’est impossible, me direz-vous. Et bien si. Il y avait bien quelques cours qu’il suivait. Comme par exemple maintenant. Les cours de sport. S’il y avait bien une matière où il excellait, c’était celle-là. Avec Shun, ils faisaient partie des meilleurs dans beaucoup de disciplines. Alors il y allait. Ne serait-ce que pou r se montrer également. De plus, grâce à ses performances en sport, cela décourageait plus d’un à l’emmerder pendant ses temps libres et augmentait sa réputation aussi bien auprès des professeurs que des élèves. Il n’y avait que des avantages aux cours de sport.

C’est donc habillé de la tenue de sport réglementaire –eh oui, même lui ne pouvait faire du sport avec ses beaux habits-, que Tsuyoshi commença à s’échauffer au centre du Stade. Quelques filles, ayant entendu la rumeur qu’il allait faire la démonstration de ses talents, s’étaient installés dans les tribunes et s’extasiaient devant ses muscles et sa classe. Avec son petit côté bad boy, le jeune homme s’appliqua à les ignorer. Quelles effroyables manières ! Il n’était pas un bout de viande ! Il n’oserait jamais l’avouer, mais ces commentaires sur lui le dérangeaient parfois. Il y avait des moments où il trouvait qu’on le comparait à un objet, vantant ses avantages pour le vendre. Malheureusement, il n’y avait que très peu de personnes assez folles pour être preneur.

Tsuyoshi se trouva vite en train d’écraser les autres élèves à la course de vitesse. Peut-être était-ce son regard effrayant qui les empêchait de le dépasser ou plutôt ses performances. Il ne le saurait sans doute jamais. Néanmoins, il reçut les félicitations du prof qui l’invita à aller se reposer un petit peu après cette magnifique démonstration. Quel imbécile ! Tsuyoshi savait très bien que ce minable voulait bien se faire voir auprès de lui et du D4. Bah… Après tout, ce n’était pas plus mal. Et il n’avait pas non plus envie de se mettre ce type à dos. C’était bon pour les deux partis.

S’éloignant de sa démarche souple et féline, Tsuyoshi s’installa derrière les gradins, dans une tranquillité toute relative. La plupart des gens avaient l’air d’avoir décidé de le laisser en paix. C’est pourquoi, sans se soucier d’un quelconque règlement, Tsuyo sortit de son short un paquet de cigarettes –pas besoin de me demander comment il avait réussi à courir avec ça dans la poche-, de celle-ci, une cigarette et avec toute l’élégance dont il savait faire preuve, il l’alluma. Il tira la première bouffée de sa première cigarette de la journée avec délice. Mmmh… C’était vraiment trop bon. La fumée fut expulsée d’un air expert. Rien ne semblait troubler cet instant…

C'était une belle journée qui commencait aujourd'hui.Effectivement pour une fois,la jeune Yumiko s'était réveillée du bon pied et elle avait le temps de se préparer car celle-ci,pour une fois,avait mis son réveil à sonner 30 minutes avant l'heure habituel.Heureusement que la jeune fille ne devait pas supporter un petit frère ou une petite soeur qui viendrait lui gacher la vie 24h/24 et 7j/7.Déja que ses parents lui suffisaient emplement,un gamin dans les pattes seraient la fin du monde pour la jeune fille.Pourtant,Yumiko aime bien les enfants,mais seulement ceux des autres! Et encore! Heureusement qu'elle ne voyait pas les enfants de sa tante très souvent!

Après avoir ouvert les placars de la cuisine et d'avoir pris un bol et des Corn-flakes,elle alluma la télé.Ba quuuoi?!!! Autant profiter du temps en trop pour regarder les rediffusions des feux de l'amour version japonaise^^.Biensur les parents de la jeune fille étaient parti travailler depuis lontemps et comme d'habitude Yumiko avait le droit à un petit mot.Aujourd'hui elle eu celui-ci: Salut Yumiko! J'espère que tu as bien dormi ma petite étudiante! Aujourd'hui papa et maman rentrerons un peu plus tard que d'habitude! Gros bisous,tes parents qui t'aiment.Yumiko soupira.Pfff,elle n'avait plus 4 ans pour se taper des petits mots pourri tout les matins,mais ils sont tellement fier d'avoir une fille qui va à Eitoku.Pourtant il n'y pas de quoi être fier d'aller dans un lycé ou une bande d'imbécile nommés le D4 dirigent tout l'établissement.

Après avoir avaler son petit déjeuner,elle alla dans la salle de bain.Bien évidemment elle n'a pas cette corvé de choisir ses vêtements le matin,car comme tout le monde à part le D4,elle portait l'uniforme.Elle ne se maquillait pas,elle trouvait cela tellement nul de cacher son visage sous une couche de peinture.Et puis! Quand on a pas de bouton ou de point noir,pourquoi se maquiller.Elle sortit de la salle de bain 15 minutes plus tard puis chercha son sac.Mais ou était-il? Ahhh il est là! Elle le prit et sortit de chez elle en courant.Il faisait beau et la température était idéal pour se promener.

Aujourd'hui,elle comptait se rendre au stade pour regarder les jeunes homme courrir.Il faut savoir que Yumiko est quand même une fille comme les autres et qu'elle aime bien admirer les hommes en pleine actions.Elle arriva plusieurs minutes plus tard au stade et s'assit sur les gradins.Une bande de nana qui surement avait l'intention de faire comme Yumiko,observaient un jeune homme en particulier.Mais pourquoi elles le regardaient comme ca? Qui était ce jeune homme? Après avoir vu son visage elle trouva la réponse logique.C'était biensur un membre du D4! Comment n'avait-elle pas pu y penser avant!
Après l'avoir observer,elle le regarda venir s'asseoir vers les gradins et fumer sa ciguarette.Juste après avoir fait du sport! Il est vraiment pas malin celui-là! Elle soupira puit regarda toute les filles qui gloussaient comme des petites idiotes.Enerver,la jeune fille ne put s'empécher de hurler la vérité.Elle prit son souffle et cria:

- Mais quesque vous lui trouvez?! Nan mais regardez vous: Oh la la la! t'as vu comme il est beau? Oh mon dieu je vais m'évanouir!

Franchement,Yumiko immitait très bien ce genre de fille.Elle ne fit pas vraiment attention au membre du D4 qui avait surement tout entendu.Elle aurait voulu montrer la vérité à toute ses filles.Pourquoi? Pourquoi ne comprenaient-elles pas que les agissements du D4 étaient mal?

[désolé, c'est pas fameux comme réponse... Je me rattraperai au prochain !]

Indifférent aux gloussements de ces demoiselles, indifférent aux regards craintifs de ces messieurs, Tsuyo fumait. Pourtant, il sentait que ce moment de clame, de paix et de sérénité ne durerait pas. Alors il jouissait de la volupté de sa cigarette, du plaisir à expulser sa fumée et du dégagement soudain de ses poumons. C’était tellement… agréable. Quand il en grillait une, Tsuyoshi était comme déconnecté de la réalité. C’était très salvateur pour quelqu’un comme lui. Enfin loin de ce monde qui l’exaspérait, loin de ses responsabilités et loin de l’image qu’il donnait. Mais rien ne dure éternellement et cette petite pause fut interrompue brutalement.

Mais qu’est-ce que c’étaient que ces cris hystériques ? Le regard de Tsuyo dériva à une tierce personne d’où provenaient apparemment les cris. Les filles qui le mataient tout à l’heure avaient l’air parfaitement offusqué de ces paroles. Le jeune homme n’était pas fâché, mais par contre il était vexé. Non mais ?! Elle n’avait rien à dire la petite ! Un seul regard lui suffit pour voir de quel milieu cette fille venait : un uniforme comme les autres, mais un sac bon marché, des bijoux sans intérêt, peu de maquillage, bref… Aucun signe extérieur de richesse. C’était très simple à deviner. Il la classa de suite dans la catégorie des pouilleux.

Tsuyoshi soupira. Que ces pauvres étaient ennuyeux ! Ils ne savaient donc pas reconnaître la suprématie de la richesse ? Il était tout à fait normal que les riches soient les plus beaux, les plus intelligents, les plus puissants et les plus aimés, non ? C’était la simple logique, car il pouvait tous ses payer et ainsi tut avoir. Encore quelqu’un qui ne savait pas faire face à la dure réalité… Retourne dans ton trou à rats ! Il n’y avait pas de place pour les gens de sa condition à Eitoku…

Crachant la fumée, Tsuyoshi, qui se trouvait quelques gradins au-dessus de la hurleuse de l’autre côté, se leva. Dans un silence inquiétant, il s’approcha d’elle. Il ne sut pas si elle l’avait vu approcher, mais lorsqu’il posa sa main sur son épaule, le membre du D4 crut sentir un sursaut, ou avait-ce été son imagination ? Ignorant cela, il planta son regard de perle dans les yeux marrons. Il ressentit quasiment la haine que son regard contenait. Mmh… C’était qu’elle avait l’air de mordre cette jeune fille ! Prenant sa voix la plus dure, Tsuyoshi déclara calmement :

« Pour qui te prends-tu ? Chacun a le droit d’avoir son opinion. Si elles me trouvent beau et toi pas, cela ne sert à rien d’être si agressive pour dire ce que tu penses ! Les gens comme toi m’écœurent. Vous, les pauvres, n’êtes capables de vous faire entendre qu’en hurlant. Pitoyable. »

C’étaient des paroles cruelles, mais sincères. Ses filles le trouvaient beau, et alors ?! Elles n’avaient pas à se moquer d’elles ! C’était ce qu’elles pensaient et elles en avaient le droit ! Tsuyoshi était violent, mais il défendait toujours ses opinions par la parole. Il n’y avait qu’à partir du moment où on l’énervait vraiment qu’il frappait. Et souvent, le Carton Rouge suivait. Mais ça, ce n’était qu’un détail sans importance. Tsuyo était l’un des plus fervents défenseurs du D4 et toutes les personnes qui osaient s’en prendre au groupe, s’en prenaient personnellement à lui.

Affreusement calculateur, Tsuyoshi souffla un nuage de fumée dans la figure de la jeune fille. Il avait l'impression qu'il s'amuserait bien à l'emmerder, celle-là. Il allait commencer le travail, après il demanderait son nom et irait parler à Shun-Shun... Il ne l'oublierait jamais cet affront à lui, à l'école et à la seule présence d'une pauvre dans leur magnifique établissement. À elle seule, elle déshonorait Eitoku et sa famille.

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