Premier repérage...

7h30, un réveil qui démarre, une légère mélodie se fait entendre...La chambre est baignée par la lumière du soleil levant, éclairant pleinement la pièce. L'une des portes de la chambre s'ouvre, à pas feutré, une femme rentre, faisait tinter doucement les clochettes suspendu au mur.

''Mademoiselle Fubiki ?''

Son regard se pose sur l'imposant lit vide, elle s'approche du réveil et coupe la sonnerie. Au même moment, Aki sort de la salle de bain, les cheveux encore légèrement humide, les yeux clos et un sourire radieux sur le visage.

''Tu m'as appelée Kimiko ?''

La bien nommée Kimiko prête un regard surpris à l'aveugle, l'héritière des Fubiki.

''Que faîte vous lever à cette heure ci ? Vous n'avez cours que dans 4 heures''

''Je sais, mais je vais prendre mes mes marques.''

Toujours avec un sourire plus que radieux, murmurant une petite chanson, elle ce dirige à pas sur vers l'une des armoires, et ceux malgré que ses yeux soient toujours fermées. Elle pose une de ses mains dans le meuble et commence à compter.
1 étagère, 2, 3, 4, un ''trouvé'' s'échappe de ses lèvres tandis qu'elle prend l'uniforme tout neuf de son école.
Laissant tomber sa serviette à terre, elle enfile sa tenue. Ensuite, elle se tourne vers Kimiko, son ancienne nourrice devenue à présent une sorte de serviteur personnel.

''C'est bon ?''

''Oui, venez vous asseoir à votre lit, je vais m'occuper de vos cheveux et des derniers ajustements''

Prenant deux trois inspirations, Aki se décident à franchir les portes d'entrée de sa nouvelle école. Elle à encore beaucoup de mal à croire qu'elle ait réussit à convaincre ses parents. Le même sourire qui l'accompagne depuis qu'elle est réveillée est toujours peint sur ses lèvres. Elle tient fermement son sac d'une main, à sa gauche, collé contre sa jambe, un chien aussi noir que la nuit se tient immobile, le regard doux, il attend patiemment que sa nouvelle maîtresse veuille bien avancée.

''Bon on y va Saké''

D'une démarche certaine, elle franchit le hall vide à cette heure ci, les élèves doivent tous être en cours, subissant la torture des enseignants. Dans sa tête, elle compte le nombre de pas qu'il lui faut pour franchir le hall, il est immense, pas besoin de voir pour en être sur.
Ses pas, son souffle, et même les quelques perles qui parsèment ses cheveux, elle les entends résonner dans la pièce. Oui, il doit vraiment être immense.
Elle franchit plusieurs fois le hall, puis la jeune aveugle s'arrête nette au centre de la pièce.

''Saké, laisse moi, va t'asseoir euh ... la bas, s'il te plait.''

Le chien ne saisit pas tout, mais il comprend l'essentiel, il s'en va donc en trottinant dans le coin qu'à désigné sa maîtresse, il commence à être habitué à ce manège. Une nouvelle fois Aki, inspire et expire plusieurs fois. Et puis elle ce décida, elle l'avait fait cela souvent, prendre ses marques, revenait pour elle à apprendre par coeur, la disposition des lieux dans lequel elle se trouvait, une fois qu'elle commençait à le mémoriser, elle laissait Saké dormir tranquillement dans un coin, puis elle se débrouillait seule, plongée dans l'obscurité constante.
Elle avança enfin, un pas, puis deux puis trois, ainsi de suite jusqu'à ce qu'elle s'étale par terre... Et m***e, elle l'avais oublier cette marche, un rire léger franchit la muraille de ses lèvres, tandis qu'elle se relevait...Allez on recommence.
Un pas, deux pas,...

Ouh là… Mais qu’est-ce que c’était que ce mal de crâne ? Ça ressemblait bien au terrible lendemain des soirées arrosées… Mais pourtant, Tsuyoshi n’avait pas participé à de tels ébats depuis un moment déjà ! Mais si Tsuyoshi… Rappelle-toi d’hier soir… De ce buffet de pâtisseries mis à disposition… Aaaah… Ça lui revenait maintenant… Mais qu’est-ce qui leur avaient pris à ces folles ?! Ne pas le prévenir qu’il y avait de l’alcool dans les gâteaux … Stupides petites co**** ! N’ayons pas peur des mots, elles étaient maintenant prêtes pour sa vengeance. Il irait toucher un mot à Shun pour les cartons rouges. Nous verrions bien qui oubliera après de le prévenir…

Il regarda le réveil. Aïe, aïe, aïe… Il était en retard. Super en retard. Sa mère allait le torturer, le décapiter, puis jeter les morceaux à des requins. Faisant les pires scénarios dans sa caboche déjà au supplice, Tsuyoshi se dirigea tant bien que mal vers la salle de bain. Rien de tel qu’une douche bien froide pour se remettre les idées en place ! Il passa certainement vingt minutes sous de l’eau à vingt degrés avant de juger que ses maux de tête s’étaient suffisamment calmés. Propre comme un sou-neuf, ses cheveux noirs rapidement essorés, son tatouage de dragon ressortant sur sa peau satinée, Tsuyoshi enroula une serviette autour de ses hanches et enfila une tenue. La décrire par la vue ne sera pas utile ici, mais décrivons plutôt les sensations qu’elles procurent…

Une fois n’est pas coutume, Tsuyoshi avait enfilé une chemise en soie, douce au toucher, légère pour la journée ensoleillée qui s’annonçait. Pour pantalon, il avait mis de nouveau un tissu doux, dont on ne saurait deviner la composition. C’était un ensemble chic, mais intéressant, qui était bien coupé et très agréable à porter. Il s’aspergea de très peu de parfum, d’une odeur un peu fruité. Une fois prêt, malgré les menaces de mort qui pesaient, le mal de crâne qui le tiraillait, Tsuyoshi quitta sa maison plutôt en forme. Il avait la parfaite excuse pour son absence aux cours.

Il arriva donc à Eitoku à onze heures. Ses cheveux avaient séchés grâce au soleil. Il avait même ouvert un ou deux boutons de sa chemise, laissant son torse à l’air libre, pour le plus grand plaisir de jeunes filles dans la rue. Il avait l’impression d’avoir entendu du bruit, ou bien était-ce lui ? Ce mal de tête provoquait peut-être des troubles auditifs, voire des hallucinations ! Allons du calme, Tsuyo… Du calme… Tu ne vas pas faire d’hémorragie parce que tu as un peu trop forcé sur les gâteaux à l’alcool… N’est-ce pas ? Pris d’un affreux doute, Tsuyoshi entra dans l’immense bâtiment.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il vit une jeune fille à terre. Il leva un sourcil et la toisa un moment. Apparemment elle ne l’avait pas vu. Le rire cristallin de la demoiselle attint l’oreille attentive de Tsuyoshi qui se demanda la raison de cette hilarité. Il n’y avait aucune raison apparente pour s’esclaffer alors qu’on venait de tomber ! La jeune fille se releva et recommença à marcher. La perplexité de Tsuyoshi crût lorsqu’il se rendit compte de la présence d’un chien. Un labrador ? Belle bête en tout cas. Le chien aussi l’avait remarqué.

L’aboiement devait certainement avertir sa maîtresse de la présence du jeune riche. Ne se laissant point démonter par cet étrange accueil, Tsuyoshi gravit les quelques marches et parvint rapidement près de la jeune inconnue. Son regard sans vie et incroyablement fixe n’échappa à l’œil avisé de Tsuyoshi. Cependant, il fit comme si de rien n’était et ne put s’empêcher d’examiner la femme. Elle était jolie… Son corps fin, ses cheveux bien coiffés, toute sa personne respirait l’élégance et le bon goût. Mais à savoir si elle était intéressante… Middel class ou pouilleuse ? Qui sait.

« Tu es nouvelle ? » fit-il à tout hasard.

Sa voix grave et musicale brisait le silence. Tsuyoshi ne s’était même pas présenté et il questionnait déjà. Il faudrait lui apprendre les bonnes manières à ce malotru. Mais tout le monde sait que la violence transforme un homme et Tsuyo en avait été profondément remué, à une certaine époque. Heureusement, il eut un sursaut de clairvoyance et ajouta, bien qu’accompagné d’un peu de mauvaise foi :

« Je suis Tsuyoshi Mimasaka. »

A peine relevée et là voilà déjà repartit, juste le temps d'épouster rapidement son uniforme, sourire peint sur ses fines lèvres, Aki recommença son habituel compte de pas. Malgré sa chute, sa bonne humeur ne c'était pas envolée, bien au contraire, elle était persuadée de réussir à traverser ce hall d'un bout à l'autre d'ici une heure. C'était une sorte de défi personnel, elle s'en lançait tout le temps, c'était comme cela qu'elle avançait, qu'importe la chute tant qu'on se relève juste après.
Elle avait fait quelque pas de plus quand Saké aboya, elle se stoppa, au milieu du hall. Maintenant qu'elle prêtait attention à ce qui l'entourait, elle sentait plané dans l'air un légère odeur de parfum, discrète et fruité, elle pensait qu'il était porté par un homme, le reste du personnage, elle ne pouvait en dire plus, pas tant qu'il restait silencieux.
Si elle se fiait au bruit de pas, l'inconnu venait de dehors, donc, cela pouvait très bien être un élève en retard, ou bien un professeur. Quoique un prof ce serait déjà renseigné sur sa présence ici.
Durant le temps de ses pensées, le nouvel arrivant était arrivé à sa hauteur, elle entendait sous souffle et sentait peser sur elle son regard.

''Tu es nouvelle ?''

C'était belle et bien un homme, ou plutôt un jeune homme, il devait environ avoir son âge, peut être un peu plus, elle ne saurais le dire, une voix grave, pour le reste elle n'était pas sur, il devait être assez grand et, sans doute, devait il fumer aussi, ce genre d'odeur reste coller à la peau.

''Oui, cela se voit tant que ça ?''

Large sourire qui éclairait son visage mais laissait ses yeux aussi vide qu'à l'accoutumes. Sa voix était denuée de toute froideur et de toute ironie, elle respirait la sincérité.

''Je suis Tsuyoshi Mimasaka.''

Rapide analyse, avait elle déjà entendu parler de lui ? Sans doute, oui, il lui semblait avoir surpris des conversations de couloir, un groupe de fille qui en parlait...Que disait elle déjà ? Elle n'avait saisi que quelques paroles mais maintenant elle s'en souvenait distinctement, ce groupe de fille comparait son interlocuteur avec un autre homme dont le nom lui avait échappé, et l'une d'elle tenait sa position en disant qu'elle était plus attirée par le coté, je cite, '' bad boy de Tsuyo que par le charme de '', elle n'arrivait pas à retrouver l'autre nom.
Elle avait aussi noter la diffèrence de sonnorité lors de ces deux phrases, il semblait ne c'être présenté qu'à contre coeur...ou quelque chose du genre.
Saké, avait relevé la tête vers l'inconnu, au moindre signe de problème, il n'hésiterai pas à intervenir, malgré son air doux, il pourrait montrer les crocs, mais pour le moment, il reposa son museau entre ses pattes, fixant de ses yeux jaunes sa maîtresse.
Ce fut au tour d'Aki de briser le silence.

''Je me nomme Aki, Aki Fubuki. Heureuse de faire ta connaissance''

Devant son jolie petit sourire, on ne pouvait que la croire sur parole. Son regard vide se fixa un peu près à l'endroit où le jeune homme se trouvait.
Et si, elle c'était formaliser de sa présentaion quelque peu rude, elle ne le montrait pas, mais en générale, Aki n'en avait cure.

La jeune fille faisait preuve d’une détermination sans faille. Tsuyoshi trouvait bien, sans plus. La détermination pouvait aussi bien être une qualité, qu’un défaut, et, à l’extrême, devenait de l’entêtement. Il avait fait connaissance un jour d’une personne douée d’une énorme volonté. Bon, je l’avoue, Tsuyoshi l’avait tabassé parce que ce mec l’avait bousculé dans le couloir. Ce n’était pas effectivement « faire connaissance » qu’il aurait dû penser, m’enfin… Bref. Ce type, les trois semaines qui suivirent l’apparition du Carton rouge dans son casier, vint au lycée comme si de rien n’était, se faisait cogner avec un éternel sourire et endurait les supplices dans un silence… des plus frustrants. Alors Tsuyoshi avait sévi. Et plus personne ne le revit jamais à Eitoku.

Allez savoir pourquoi… Mais cette fille lui faisait penser à ce mec. Pas très rassurant, n’est-ce pas ? À vrai dire, rien ne rassurait en Tsuyoshi : ni sa personne, ni son caractère, ni sa prestance, ni ses poèmes,… Rien. Peut-être fallait-il louer la cécité de la fille, car ainsi elle possédait l’avantage de ne pas devoir supporter sa vue. Cela lui épargnerait aussi le choc : Tsuyoshi avait tout le temps cet air revêche qui réussissait à dissuader beaucoup de monde de ne pas le déranger. Ainsi, la jeune aveugle évitait d’avoir cette impression. Enfin… Celle du visage. Parce que par ses paroles… Tsuyoshi dissuadait tout autant.

À la réponse de la demoiselle, Tsuyo eut un sourire sarcastique. Nooon ! Ça ne se voyait pas du tout ! À part le fait qu’elle se cassait la figure par terre, qu’elle était la première aveugle de l’école et qu’elle semblait vaguement perdue. À part ça, personne –je dis bien personne- ne dirait qu’elle était nouvelle. Oh ! Aurait-il été trop ironique ? Même dans ses pensées, Tsuyoshi ne pouvait empêcher ses sarcasmes habituels. Il décida de ne même pas répondre à cette phrase. C’était une question à laquelle elle savait certainement donner une réponse elle-même. Pas besoin de l’avis de quelqu’un d’autre pour ça.

Ce qu’il l’étonna surtout fut le large sourire qui avait éclot sur les lèvres de son interlocutrice. Attendez… Personne ne pouvait sourire après avoir été confronté à Tsuyoshi ! Ou plutôt personne de normalement constitué et avec une bonne santé psychologique ! Pourtant, sa voix avait été sincère, le garçon en était certain… Cette fille n’était pas normale. Était-ce de l’inconscience ou était-ce dans son caractère ? Après tout, Tsuyoshi ne s’était pas encore présenté, alors ça ne comptait pas vraiment. Il le fit aussitôt.

La jeune fille semblait analyser sa présentation. Prends tout ton temps ! Comme s’il avait que ça à faire ! Nan, mais je te jure ! Les gens ne se rendaient-ils pas compte qu’il n’avait pas toute la journée à passer à discuter avec eux ?! Enfin… pour l’instant, c’était la seule chose qu’il avait à faire… Mais ce n’était pas une raison pour passer des heures à cette discussion ! Cependant, vous savez que tout est relatif. Ce qui était pour l’aveugle une rapide analyse, était une pause extrêmement longue pour l’impatient qu’est Tsuyoshi. Ah lalala… Jai vraiment l’impression qu’il ne faisait que cumuler les défauts, ce mec-là.

L’aveugle se présenta à son tour. Aki Fubuki. Fubuki lui disait quelque chose. Une très grosse chose. C’était une industrie de renommée mondiale, qui pouvait l’ignorer ? De reste, il possédait également une ligne de vêtement, dont une femme –sûrement sa mère- présidait le monde de la mode par sa grâce et sa célébrité. Tsuyoshi classa immédiatement Aki dans la middle-class, grâce à ses relations et à sa cécité. Elle pourrait être intéressante finalement. Malgré, de nouveau, ce petit sourire sur la figure. Raaah ! Ça le mettait en rogne ! Les gens heureux ou tout simplement gentils naturellement l’énervaient au plus haut point. Mais du calme… Amusons-nous d’abord un peu…

« Moi de même… »

Sa voix avait été plus basse, aussi douce qu’un murmure. Elle était toujours accompagnée de ce manque de volonté flagrant. Ce n’était que des politesses, rien de plus, alors Tsuyoshi ne voyait pas pourquoi il devrait le faire avec un grand sourire sur la figure alors qu’il vomissait ce genre de choses. Lui, il aimait la conversation, la vraie. Un dialogue où ils pourraient tous deux jouter avec flagornerie, sarcasme, moquerie et peut-être parfois sympathie.

« Comment es-tu devenue aveugle ? »

Bravooo ! Alors là, il battait tous les records en indélicatesse ! Tu devrais prendre des cours Tsuyoshi, les demoiselles, ça ne se manipulait pas comme ça… mais que voulez-vous ? Tsuyoshi avait souffert dans sa vie et ne semblait plus maintenant se rendre compte de ce qu’il faisait subir aux autres. Ce n’était qu’une piètre excuse, mais elle lui suffisait pour l’instant. Sa voix n’avait pas été curieuse ou conciliante. Non, elle avait été plutôt froide, voire empreinte d’un peu de désir caché. Personne ne désire devenir aveugle. Pourtant, Tsuyoshi voyait cela comme une bénédiction.

Quelques vers lui venaient déjà à l'esprit...

Elle ne voyait pas les massacres
Elle ne voyait pas les guerres
Pourtant elle pleurait…

''Moi de même''

Cela aurait pu être convaincant, si Aki ne prétait pas autant attention à toutes les nuances de la voix. Bien qu'elle ne soit que murmure, elle y décelait une certaine réticence, un manque de volonté flagrant, de la froideur et peut être même de l'ironie.
Elle était persuadé que lui ne souriant pas, elle l'aurait perçut sinon. Et pourtant, elle ne se laissa ni impressionner, ni même démonter et son jolie sourire ne quitta pas une seule seconde ses fines lèvres, bien au contraire, le comportement de son interlocuteur l'amusait au plus haut point.

''Tu sais, si tout ces politesses t'ennuient, il n'est pas nécessaire de t'y forcer, je suis aveugle pas sourde...''

Sa vois était toujours aussi chaleureuse, quoique cette fois-ci tout auditeur attentif y aurait perçut une ironie certaine. Si elle pensait le surprendre en disant qu'elle était aveugle ? Non, elle était persuadé qu'il l'avait remarquer, sinon c'était qu'il n'était pas fin d'esprit.
Et oui, la petite Aki n'avait jamais eut la langue dans sa poche, elle disait un peu trop souvent ce qu'elle pensait, et surtout, elle s'amusait de ces petits piques lancées sans méchanceté.
Devant la vois froide de l'interlocuteur de sa maîtresse, Saké releva brusquement la tête, faisant sonner la petite clochette pendu à son collier et fixa intensément, de son regard doré, le jeune homme, il hésita à se lever et se poster aux cotés de sa jeune maîtresse, et il l'aurait sans doute fait, si Aki n'avait pas fait claquer sa langue pour l'inviter, ou plutôt de l'ordonner de rester à sa place.

''Comment es-tu devenus aveugle ?''

La surprise se peigna sur le visage d'Aki, juste avant qu'elle ne brise le silence par un léger rire sincère et cristallin.

''Alors celle là, je ne m'attendait pas à ce que l'on me la pose avant plusieurs mois...''

Elle était non seulement étonné de sa question, mais aussi de l'intonation de sa voix, c'était bien un certain désir qu'elle avait perçut, mêlée à la froideur. Oui, mais désir de quoi ? De savoir ? D'être aveugle ? Elle ne pouvait le savoir.
L'année où elle était devenue aveugle, jamais elle ne l'oublierai, elle s'en souvenait comme si cela c'était passée hier, et pourtant 11 années avaient passées; elle garderait cela à jamais graver dans sa mémoire : Elle c'était réveiller une nuit, hurlant de douleur. Même les yeux ouverts, elle n'avait rien vu de ce qui l'entourait, elle ne discernait plus les petites étoiles luminescentes collées au plafond, ni même la lumière que laissait passer la fenêtre, la frayeur se rajoutant à son mal, son cri avait redoubler d'intensité, personne n'avait pu la calmée, rajoutant à la panique de la demeure, c'était des larmes de sang qui perlaient aux yeux devenus rouges de la jeune Aki. On l'avait traînée, c'était le mot juste, jusqu'à la clinique, le constat du médecin était clair...Elle resterait aveugle...
Si il y avait eut des signes avant coureur ? Oui, mais personne n'y avait prêtée vraiment attention, et puis pour que ses parents le remarquent, il aurait fallu qu'ils soient présent.

''Par une dégénérescence des nerfs optique.''

Aucune regret dans sa voix qui gardait toujours la même intonation, ni même du gêne, elle avait répondu à la question indiscrète de son interlocuteur avec une innocence sincère.
En cette instant précis, la belle Aki mourait d'envie de faire une chose qu'elle n'avait pas faîte depuis bien longtemps...Elle voulais ''voire'', à sa manière à quoi pouvait bien ressembler ce Tsuyoshi Mimasaka...Et il n'y avait pas trente six façons de le savoir...
La curiosité fut plus forte qu'un quelconque raison qu'elle n'avais d'ailleurs pas. Elle posa alors ses mains sur le visage de son interlocuteur, enfin, pas directement, ses mains rencontrèrent déjà le doux tissu de la chemise de Tsuyo, avant qu'elle ne remonte à son cou, pour finir par enfin atteindre son visage. Elle avait eut raison, il était grand. Pour le reste, il faudrais qu'il la laisse poursuivre son exploration pour savoir à quoi il ressemblait, et bizarrement, elle n'était pas sûr que cela lui plairait.

Lorsque Tsuyoshi répondit par les formules d’usage, la jeune fille ne se laissa pas démonter par son ton. Au contraire, elle conservait toujours cet horripilant petit sourire sur les lèvres. Attends… C’était une déesse ou quoi ?! Il n’était pas vraiment croyant, mais Tsuyo admettait qu’il y avait sûrement quelque chose de plus fort que tous les humains qui gouvernaient cette terre. La démonstration de cette bonne humeur impressionnait Tsuyo, même s’il ne voulait pas l’avouer. Il sentit ses convictions flancher un instant, avant de se sentir pris de sa force intérieur. Il se raidit et répondit d’une voix neutre :

« Oui, elles m’ennuient… Mais si elles n’existaient pas, notre monde ne serait pas aussi civilisé. C’est l’unique raison pour laquelle je les applique. »

Nooooooooooon ! Elle était aveugle ?! Merci de le prévenir ! Tsuyoshi ne l’avait pas remarqué ! Non, mais ! Elle le prenait pour un idiot ou quoi ?! Et dans cette voix douce et amicale, était-ce de la raillerie qui y perçait ? Oui, il avait bien entendu, elle se moquait de lui ! Blessé dans sa fierté, Tsuyo s’apprêta à répliquer, lorsque le chien releva la tête. Le jeune homme s’en aperçut, car il entendit la clochette qui pendait à son cou tinter délicatement. La seule chose qui le retint à menacer le riche héritier, ce fut le claquement de langue de sa maîtresse. Tsuyo ne fit preuve d’aucune preuve physique, mais il avait eu un peu peur. Les chiens quand ça mord… Ça fait mal.

À sa question, la jeune fille se montra étonnée. Ben quoi ?! C’était une question comme une autre. À lui on lui demandait bien pourquoi il fumait, pourquoi il avait un tatouage, pourquoi il était aussi violent, pourquoi… Enfin, on lui posait aussi des tas de questions. Il n’y avait pas de quoi être abasourdi… Pourtant ce fut au tour de Tsuyoshi d’être confondu. Au rire de l’aveugle, son visage se peignit d’ahurissement. Lui qui pensait qu’il avait été indélicat et qu’il avait réussi à la mettre mal à l’aise… C’était raté. Non pas qu’il l’avait fait exprès, mais… il avait tout de même tenté de lui arracher ce sourire de ses lèvres.

Lorsqu’elle répondit, Tsuyoshi sentit que ça ne la dérangeait pas d’en parler. C’était comme ça, c’est tout. Il n’y avait rien d’autre à ajouter. Cette Aki avait vraiment l’air doté d’une volonté inébranlable. Le jeune homme se sentit vaguement honteux. Ainsi, c’était une maladie. La maladie était beaucoup plus rare que les accidents. La demoiselle n’avait vraiment pas eu de chance sur ce coup-là. On peut dire que le destin est vraiment cruel parfois. Il frappait au hasard. Et frappait parfois si fort que cela faisait mal.

Tsuyo voulut dire quelque chose. Mais avant même qu’il puisse formuler sa phrase, il sentit le contact des mains de la jeune Aki sur son torse. Il se raidit. Le jeune homme était peu habitué aux contacts physiques. Même ses parents ne lui donnaient aucun baiser pour lui souhaiter une bonne journée. Même ses petits copains et petites copines ne l’avaient que très rarement embrassé. Alors vous vous imaginez bien à quel point Tsuyoshi se trouva désemparé à cet instant.

Il frissonna alors que les mains d’Aki remontaient le long de son buste, jusqu’à son cou. Il était sûr qu’elle pouvait sentir sa veine jugulaire palpiter sous sa peau. Le terrible membre du D4, si mal à l’aise avec les contacts physiques, c’était le comble, non ? Il prenait tant de plaisir à frapper les autres, à recevoir lui-même des coups, mais une caresse semblait lui faire encore plus mal. Étrange, n’est-ce pas ? Et totalement ironique en plus de ça. Les mains atteignirent finalement son visage. Elles caressèrent fugitivement ses lèvres. Là c’en fut trop pour Tsuyoshi.

D’un geste un peu brusque, il s’empara des mains de la jeune fille. Le jeune fils de yakuza les enleva de son visage et les fit se baisser jusqu’à ce qu’elles soient loin de lui. Vaguement rassurée de ce changement de situation, il emprunta pourtant un ton qu’il voulut assuré et fort, mais qui fut un peu perdue, pour lui parler :

« Mais qu’est-ce qui te prend ? Tu pourrais au moins me prévenir avant de faire… une… une telle chose. »

Ooooh ! Mais rougirait-il notre petit Tsuyo ? Mais oui ! C’est bien un visage en feu et une belle couleur rouge vive qui apparaissait ! Il était si peu habitué que ça ? Il avait même utilisé le terme « telle chose » ! Ça voulait tout dire ! Une fois qu’il utilisait ces mots, c’était une indication de sa gêne. C’était trop mignon ! Tsuyoshi avait été tellement gêné qu’il avait serré sans s’en rendre compte les poignets de la jeune fille. Une fois qu’il le remarqua, il les lâcha avec un marmonnement quasiment indicible :

« Désolé… »

Ne parle plus Tsuyo ! On entend vraiment trop fort que t’es gênée ! Pauvre petite chose ! Pour un rebelle, réputé bad boy, ça détruisait sa réputation d’un coup !

''Oui, elles m'ennuient...Mais si elles n'existaient pas, notre monde ne serait pas aussi civilisé. C'est l'unique raison pour laquelle je les applique.''
Sa vois était toujours aussi froide, toujours aussi dure, mais vous commencez à le savoir, il en faut bien plus à la jeune Aki pour se froisser. Ainsi, avec son habituel petit sourire et sa voix toujours aussi douce, elle poursuivit.

''Si ces civilités sont dites avec aucune envie, voire même avec froideur, je ne comprendpas l'intérêt de les appliquées.''

Converser sur un sujet aussi...philosophique, dirons nous, Aki en avait l'habitude, et elle pouvait rapidement trouver tout un tas d'arguments.
Parler de ce qui l'avait rendue aveugle ne la gênait nullement, c'était un faite, elle avait manqué de chance pour certain, pour d'autre, ceux qui croyait au sort, pensait qu'elle le méritait ou que cela était inévitable, pour elle, c'était juste arrivée, elle se moquait de savoir du pourquoi ou du comment, c'était arriver un point c'est tout.
Même si elle avait beaucoup souffert, et qu'elle avait eut du mal, elle avait finit par si faire rapidement, ce n'était pas en restant cloîtré dans sa chambre que les choses allaient s'arranger, si elle voulait voire une évolution positive à sa maladie, c'était à elle de la provoquer, alors elle était sortit et au fur et à mesure, elle était devenue la Aki qui se tenait devant Tsuyo. Souriante, sans aucun regret.

Il aurait sans doute répondu quelques choses, si elle lui en avait laisser le temps, mais pousser par sa curiosité maladive, elle avait voulu savoir à qui elle avait à faire.
Aki continuait de faire doucement remonter ses mains, elle aurait jurer qu'il c'était tendu, lorsqu'elle n'avait fait que l'effleurer, au fur et à mesure qu'elle montait, notamment au niveau du cou, elle sentait le coeur de Tsuyo battre à un rythme discontinu. Était-il si peu habitué au contact physique ?
Elle verrai cela plus tard, pour le moment, elle continuait...Elle avait effleurer ses lèvres, lorsqu'il eut enfin une réaction, un peu violente soit dit en passant.
Il lui attrapa les mains et les baissa brusquement...
Saké se leva rapidement et grogna tout en s'approchant dangereusement du riche héritier.

''Saké, à ta place''

Le chien fixa quelques instants sa maîtresse, avant de reporter un regard noir au jeune homme, nouveau grognement, avant qu'il ne se rallonge.

''Mais qu'est ce qui te prend ? Tu pourrais au moins me prévenir avant de faire... une...telle chose.''

Tiens sa voix n'était plus aussi assurée qu'avant, mais, c'était de la gêne qu'elle percevait dans sa voix. Grand sourire.

''Ce qui me prend ? Tu m'as bien observer tout à l'heure, j'ai pas le droit de faire la même chose ?''

A nouveau, innocence et sincérité dans la tonalité de sa voix. Il serrait ses poignets dans la paume de sa main, sans même le savoir, du moins jusqu'à ce qu'il s'en rende compte et qu'il la lâche avec un marmonnement d'excuse.
Oui, il était était gêné, elle en était sûr à présent. Aki ne dit rien, pendant quelques instants, avant de relever ses mains.

''Alors...Je te préviens que je vais recommencer...une telle chose...''

Sa vois était ironique et cela était nettement perceptible, bien qu'elle ne perdait toujours pas sa gentillesse.
Têtue ? Elle ? Oui, toujours, une fois qu'elle avait une idée en tête, il était dure de lui enlever, dure, voir impossible. Elle pris l'une de mains de Tsuyo, qu'elle effleura du bout des doigts, elle explora chaque centimètre de celle-ci...
Elle avait raison, il fumait, cela ce sentait nettement, là où il mettait sa cigarette, il y avait comme un léger creux, presque imperceptible.
Elle arrivait aussi à deviner d'autre chose, comme...

''Tu devrais te battre moins souvent.''

Allait il ce laisser faire cette fois ci ? Pourrait elle découvrir à quoi il ressemblait ?

La jolie non-voyante lui répondit avec son sempiternel sourire, sa voix toujours aussi caressante. N’était-elle jamais de mauvaise humeur ? Ne savait-elle que se tenir impassible face à la force du vent, tel le roc ? S’userait-elle comme lui ? Deviendrait-elle un jour poussière, tel la roche qui se transforme en sable ? Après tout… Les chrétiens ne disent-ils pas : « tu es né poussière et tu retourneras poussière » ? Ou bien quelque chose dans le genre… Bref, cette fille sembla inébranlable. Ce qui d’un côté énerva Tsuyo et de l’autre l’intéressa. Que cachait-elle derrière cette résolution à toute épreuve ? Ce serait amusant de le découvrir.

Ce qui était le plus positif dans sa réponse, c’était que Tsuyoshi avait affaire là à quelqu’un qui semblait doué pour les joutes oratoires. Il songea avec délice à des heures de discussions endiablées durant lesquelles il débattrait de tout et de rien, juste pour le simple plaisir de contredire l’autre et d’user de toute son intelligence pour trouver les parades et réparties aux attaques de son adversaire… Il devait d’abord déterminer si la belle Aki était capable de le faire, avant de le lui proposer. Et encore, il ne le proposait que rarement, seulement quand il s’ennuyait… Ce qui représentait très peu de son temps, puisque Tsuyoshi s’amusait toujours. Il y avait toujours un moyen de s’amuser. Martyriser un élève par exemple.

Il se tut et ne répondit pas à sa réponse. Elle avait gagné la bataille cette fois-ci, mais pas la guerre ! Tsuyoshi était plus fin stratège qu’il n’y paraissait… Il créerait un piège fait de toutes pièces et l’y entraînerait telle la plante carnivore sécrète les phéromones pour attirer la mouche. Comparer la jeune fille à une mouche n’était pas très valorisant, mais avouez que la métaphore était bien choisie, non ? Tsuyoshi n’allait pas jusqu’à la considérer comme sa proie, ni comme son jouet –quoique…-, mais se plaisait à la situer comme adversaire. C’était un compliment, ne voyez là aucune animosité.

À sa réaction quelque peu brusque pour la situation, Tsuyoshi remarqua que le chien s’était mis à le fixer, près à lui sauter à la gorge, les lèvres retroussées en un grondement intimidant. Pas à pas, il s’approchait d’un Tsuyoshi à peine inquiet par ce qui arrivait vers lui. Un chien n’allait pas lui faire peur, maintenant ! L’inquiétude mélangée à sa gêne, donnait un cocktail assez spécial d’émotions. Le claquement de la voix de la maîtresse ne se fit pas attendre. Le chien lança un regard indécis vers le « méchant garçon qui faisait du mal à sa maîtresse ». Il hésitait entre le désir de protéger la fille contre le malotru et celui de lui obéir. Ce fut le conditionnement à l’obéissance qui vainquit ses émotions. Il n’abandonna tout de même pas sa colère envers le riche hériter. Pour lui signifier qu’il le gardait à l’œil, il grogna une dernière fois avant de retourner dans son coin, l’œil fixé sur le couple. Eh bien… Pour un chaperon, il faisait bien son travail !

Le grand sourire et la réponse de la demoiselle renforcèrent le malaise de Tsuyoshi. Si, elle en avait le droit… Mais… C’était qu’il n’appréciait pas vraiment le contact physique. Était-ce dû au milieu dans lequel il vivait ? Il n’avait pas été privé d’amour, mais ses parents n’avaient jamais été très démonstratifs dans les gestes de tendresse physique. Et puis… En tant que futur meneur des yakuza, c’était comme si on ne l’avait jamais conditionné à connaître ce genre de contact. Le physique était égal à la violence. Déjà quand il avait embrassé, ses baisers étaient sauvages. C’était comme s’il ne connaissait rien d’autre. Être confronté à l’innocence et la franchise d’Aki était difficile pour lui. Plus qu’on ne saurait l’imaginer.

Ce fut en partie pour cela qu’il ne répliqua à aucune des paroles de la jeune fille. Il voulait reprendre contenance avant d’oser ouvrir la bouche. Se ridiculiser et s’enfoncer ne lui serviraient à rien. Malgré l’ironie contenue dans sa voix lorsqu’elle utilisa ses propres mots, avant de recommencer, Tsuyo ne s’énerva pas, trop confus pour penser dans l’ordre. Il se laissa alors faire. Sa main glissa entre les doigts fins et délicats d’Aki… Il s’empêcha de frémir à la caresse que ceux-ci lui prodiguaient. Soudain, elle s’arrêta à un endroit avant de lui donner un conseil fort avisé.

Alors là… Chapeau. Tsuyoshi sentit un sourire, un de ses rares sourires, naître sur ses lèvres pleines. Eh bien elle était douée ! Comme quoi la cécité avait des avantages ! Tous les autres sens étaient accrus et beaucoup plus sensibles. Un sourie toujours aux lèvres, il secoua doucement la tête d’incrédulité. Pourtant, ses émotions passèrent par un peu d’irritation. Qui était-elle pour lui donner de tels conseils ?! Mais cette pensée fut bien vite écartée. C’était une occasion rêvée pour commencer la plus étrange des relations.

« Que voyez-vous d’autre dans les lignes de ma main, madame Irma ? Mon passé et mon présent aurait-il encore des secrets à découvrir ? »

Le ton avait été légèrement sarcastique, mais on y dénotait également la première note de sympathie de la conversation –venant de Tsuyoshi évidemment. Tsuyoshi rangea vite son sourire. Ses sourires étaient tel l’éphémère : ils vivaient un bref instant, mais leurs vies étaient toujours aussi magnifiques. Retirant doucement sa main des doigts de la belle, Tsuyoshi toisa un instant la jeune fille. L’instant d’après, il avait retrouvé sa voix un peu distante.

« Je te laisse me « voir », Fubuki Aki. Ainsi, peut-être, arriverais-je encore à te tenter avec certains de mes secrets. »

Que découvrira-t-ellle. Ses hématomes, ses cicatrices ? Peut-être ira-t-elle jusqu’à déceler des cicatrices encore plus difficiles à trouver : celles de son âme. Cherche Fubuki Aki, cherche… Et fais entrer dans ton monde un homme qui est aveugle dans le monde des émotions.

Saké était vraiment sur ses gardes, il n'aimait pas les manières du jeune héritier envers sa maîtresse, qu'il recommence ne serait ce qu'une fois, et il faudrais plus qu'un ordre de la jeune fille pour l'arrêter, ce n'était pas de la méchanceté, c'était juste que le grand chien noir tenait déjà beaucoup à la demoiselle si attentive à ses envies.
Aki sentait Tsuyo crispé, les muscles de sa mains étaient tendus, il n'était vraiment pas à l'aise. Ce qui n'était pas non plus si étrange que cela, elle se mit à sa place durant quelques secondes, une étrangère, ce mettait à toucher son visage, sans même un préavis...Sa réaction était logique, n'importe qui de normal aurait réagit de même. C'est sans doute parce qu'elle l'avait compris, qu'elle attendait son accord pour continuer son exploration, elle resta sur cette main, qui déjà lui en révélait beaucoup.

''Que voyez-vous d'autre dans les lignes de ma main, madame Irma ? Mon passé et mon présent aurait ils encore des secrets à découvrir ?''

La mine réjouie d'Aki, si cela était possible, s'illumina d'avantaged'avantage.

''J'ai enfin réussi à te tirer un sourire.''

Elle avait perçut presque de la sympathie dans la voix de son interlocuteur, même si elle avait déceler une pointe d'irritation, c'était déjà cela de gagner...

''La cigarette...Tu fumes ...Même la douche que tu as prise ce matin et ton parfum ne suffise pas à dissimuler les relents. ''

Comment elle le savait ? L'odeur, évidemment, elle pouvait encore sentir le shampoing et le savon sur la peau de Tsuyo.
Ne croyez pas que ses sens accrues lui étaient venues du jour au lendemain, il lui en avait fallu du temps pour reconnaître une personne rien qu'à l'odeur ou sa démarche, elle c'était entraîner encore et encore sans relâche pour arriver à son niveau, elle n'avait pas eut réellement le choix, pour survivre, elle avait du s'adapter.

''Et puis, il y a toujours des secrets à découvrir...''

Ses doigts ne bougeait plus, ils étaient rester là où elle avait sentie des légères éraflures, sans doute les dernières traces d'une bagarre. Elle ne pouvait qu'attendre son accord pour poursuivre.
Saké semblait calmer, lui aussi, bien qu'il ne comprenait rien de la discussion, ressentait les différents tonalités des voix, et encore mieux que sa maîtresse.

''Je te laisses me ''voire'', Fubuki Aki. Ainsi, peut être arriverais-je encore à te tenter avec certain de mes secrets.''

Elle acquiesça, d'un simple signe de tête, accompagné d'un sourire. Ses mains remontèrent le long du bras de Tsuyo, elle sentait ses muscles tendu à travers le doux tissu, elle arriva finalement à son cou, qu'elle avait déjà put parcourir, son menton, la sensation était étrange, le bouc irritait légèrement ses mains, mais elle arrivait tout de même à sentir la peau douce de son interlocuteur. Doucement, elle remonta, s'arrêtant quelques secondes sur ses lèvres, puis vient le contour, léger froncement de sourcil...Elle retient une remarque, les joues à présent, légèrement creusés.
Les yeux, et leurs environs, rien n'y échappait.
Une fois cela fait, Aki baissa ses mains et s'assit sur une des marches.

''Je comprend un peu mieux les conversations hystériques de certaines filles.''

Cette phrase, à peine audible, était plus destinée à elle qu'à Tsuyo...
Elle gardait toujours son sourire, et ceux même si elle hésitait à lancer une phrase...

''Tu sais...Ce n'est qu'en oubliant la souffrance du passée que l'on peut aller de l'avant.''

Pourquoi donner ce conseil ? Simple, la tristesse et la douleur semblaient avoir tracées les sillons, les ''rides'', et les creux du visage de Tsuyo...Ils étaie invisible à l'oeil nu, mais repérable au toucher, enfin pour quelqu'un qui s'y connaît évidemment.
Elle était curieuse, et bien évidemment, elle se posait des questions sur le passé de son interlocuteur, mais elle s'arrêta là, si elle pouvait parler des douleurs passées sans aucun regret, ce n'était pas le cas de tout le monde.